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Ministre Fouettard

« Ena bann dossie ti bizin donn cout fouet.» Propos de Nicolas Von- Mally au cours de son discours axé sur le développement, à l’occasion de la cérémonie officielle du 12 mars à Camp-du-Roi.
Est-ce que c’était au ministre de parler des projets de développement lors de cette cérémonie très officielle ?
Alors que l’alinéa 26 du Rodrigues Régional Assembly Act dit ceci : «the Regional Assembly, shall in relation to Rodrigues , be responsible for the formulation and implementation of Policy….»
C’est donc la responsabilité du Chef commissaire et des commissaires de parler officiellement des projets de développement de l’île.
Il y a une grande différence dans la fonction et le rôle du ministre de Rodrigues avant et après l’accession du pays à l’autonomie. Si avant 2002, le ministre était responsable du développement de Rodrigues, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. C’est pourquoi l’actuel titulaire a comme principale attribution le développement de la pêche.
A titre d’exemple. Ce n’est pas le rôle du ministre d’aller donner des coups de fouet dans les dossiers. Tout comme ce n’est pas son rôle de présider des réunions sur l’eau comme il l’a fait à Port-Louis l’année dernière.
Ce n’est pas non plus son rôle de parler du projet de plantation d’un million de cocotiers à chaque occasion, alors que le commissaire de l’Agriculture reste très timide dessus.
Le fait que Nicolas Von-Mally soit aussi un élu de la circonscription, il est légitime qu’il ait ce grand désir de faire bouger les choses.
Mais il ne faut pas que par excès de zèle il empiète sur les responsabilités des commissaires en affaiblissant l’autonomie.
Il peut partager ses idées, mais le travail doit être fait dans le strict respect du rôle de chacun. C’est ce que, dans sa dernière lettre pastorale, Mgr Alain Harel appelle le respect du principe de subsidiarité. A chacun son métier, et les vaches seront bien gardées.
 
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