Dans le sillage de la proclamation des résultats du «Higher School Certificate» 2011, certains «Regional Colleges » et des collèges confessionnels ont brillé de par la bonne performance de leurs étudiants. Ce qui mérite d’être salué et encouragé.

Une des raisons avancées dans les médias pour expliquer cette réussite est la politique de régionalisation mise en place par le gouvernement MMM/ MSM en 2003. Ceci est très loin de la vérité.

Il faut se rappeler que, selon cette politique, les collèges du gouvernement avaient été convertis en deux catégories : les collèges «Form I-V» et les collèges «Form VI». Les collèges confessionnels avaient choisi de ne pas implémenter cette politique, et de préserver la formule des collèges de «Form I-VI», donnant ainsi l’opportunité aux étudiants de poursuivre leur parcours éducatif dans le même collège pendant tout leur cycle secondaire. Ceux des collèges «Form I-V» du gouvernement devaient, eux, obligatoirement se joindre aux collèges «Form VI». Et jusqu’en 2011, les collèges «Form VI» ont continué à recevoir les étudiants ayant bien réussi leur «Form V» dans les «Regional Colleges».

Cette politique fut revue en 2006 par le gouvernement de l’Alliance sociale. A partir de 2007, les collèges «Form I-V» devenaient des collèges «Form I-VI», permettant ainsi aux étudiants de continuer leur «Form VI» dans les collèges où ils avaient réussi leur «Form V».

Quant aux collèges confessionnels, ils continuaient avec un cycle complet de «Form I-VI».Dans ce contexte, les propos de Jacques Mallié, recteur du collège St-Esprit sont fort éloquents: «Depuis 2000, on a toujours des lauréats. Certaines années, on a eu huit ou dix. Il est normal qu’on essaie de perpétuer cette tradition autant que possible.» (Le Défi Quotidien vendredi 10 février 2012).

S’il n’y avait pas eu de changement de politique en 2006, les collèges «Ebène SSS» et «Adolphe de Plévitz » n’auraient pas eu de classes de Form VI... Aucun de ces deux collèges n’aurait pu avoir des étudiants lauréats.

Et si les collèges confessionnels avaient abandonné le système «Form I-VI» en 2003, il n’y aurait pas eu de lauréats dans les collèges «Lorette».

Ce n’est donc pas la régionalisation style Obeegadoo qui est à la base de ces résultats. Au contraire, s’il y a un facteur commun, c’est le système des collèges «Form I-VI»… qui est contraire à la ségrégation (les collèges «Form I-V» et les collèges «Form VI» ) prônée par la politique de régionalisation mise en place en 2003.

En tant qu’ancien ministre de l’Education, j’ai voulu apporter cette précision sans entrer dans un débat élargi et exhaustif sur d’autres aspects de notre système éducatif.