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La dictature douce de l’informatique
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La dictature douce de l’informatique

La polémique autour de la carte d’identité et la peur engendrée à travers la technologie de la biométrie susceptible de dévoiler la vie privée du citoyen sont peut-être dérisoires car «les carottes sont déjà cuites».La vérité est qu’on est tous déjà fichés dans le cyber espace, un phénomène irréversible !
Depuis l’avènement de l’Internet et l’expansion des réseaux sociaux à la portée de tout le monde, des informations indiscrètes de chaque citoyen du monde sont récoltées à notre insu. Il suffit de regarder ce que les géants du Web savent de nous pour nous rendre compte que finalement, biométrie ou pas, on est tous pris dans le filet. Nous sommes entrés dans une ère où notre vie privée est mise à nu.
Que ce soit les informations révélées par WikiLeaks, le rôle mouchard, fouineur et pervers de la National Security Agency(NSA) des États-Unis, les révélations de Snowden, on constate qu’il est devenu aujourd’hui impossible de protéger notre vie privée. Tout se sait car Microsoft,Google, Facebook et Twitter conservent à vie des informations sur chaque personne qui clique sur leur site. Une fois enregistrée, l’information ne sera jamais effacée. L’éternité est garantie.
Il nous est difficile d’y échapper car on est tous cernés. La moisson est quasiment faite. Ceux qui prétendent le contraire sont des menteurs. Yahoo, Google, Facebook, Apple, America On Line et Microsoft,entre autres, ont bel et bien collaboré avec les services de renseignements américains. Se pose-t-on vraiment la question pertinente lorsque l’on appuie sur le bouton «J’aime»de Facebook ?
Si la plupart des informations récoltées sur chaque citoyen sont à but soi-disant publicitaire avec en toile de fond un marché fructueux qui atteindra dans quelques années les 1 000 millards d’euros, il n’en demeure pas moins que ces informations intéressent aussi la NSA qui se veut un «État de surveillanceglobale» si limpidement révélé par Snowden.
L’objectif avéré de la NSA des États-Unis est de ficher les 7 milliards d’habitants de la planète. Mme Dilma Rousseff, présidente du Brésil, a été mise sous surveillance par les États-Unis et elle vient d’annuler son voyage à Washington prévu ce mois-ci, en protestation !
Dès que vous allumez votre mobile vous êtes pisté. On connaît votre mouvement géographique. Le citoyen est devenu un objet qui doit se connecter partout car toutes nos activités se déroulent désormais à l’aide de l’ordinateur et du portable. Les informations se volatilisent dans le cyberespace dont le propriétaire se nomme «Anonyme ».
C’est la raison pour laquelle il ne faut plus rêver. La «confidentialité est morte».Les frontières sont parties en éclats. On n’a plus le choix que de semer des informations personnelles quotidiennement lorsqu’on voyage, on fait nos achats, on surfe sur les sites, on utilise notre carte de crédit, notre portable, notre tablette. Et lorsqu’on ajoute une carte d’identité biométrique sur le lot, cela ne devient qu’un accessoire de contrôle de plus.
Viendra le moment où il sera obligatoire de placer une puce d’information sous la peau de nos enfants à leur naissance au nom de la santé et de la sécurité, tandis que tous les passeports deviendront obligatoirement biométriques au profit d’un marché alléchant. Le porte-monnaie électronique remplacera les billets et l’État aura la main directement dans nos poches. La dictature douce de l’informatique a désormais pénétré les citoyens du monde. La vie privée est devenue un leurre. Adieu la confidentialité au profit d’une surveillance permanente.
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