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Job de rêve

Vous souvenez-vous du « meilleur job du monde » ? Gardien de l’île Hamilton, petit paradis insulaire posé sur la Grande barrière de corail australienne, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. C’était un Anglais, Ben Southall, qui avait obtenu ce job de rêve, coiffant au poteau 11 finalistes sur plus de 35 000 candidats.
Depuis, ce coup de com’ bien senti de l’office du tourisme du Queensland a fait des émules : shoppeuse invétérée dans sept capitales de la mode et tenue d’un blog touriste payé à sillonner le monde pendant un an pour un site de comparateur de voyages dégustateur de vin pour une compagnie viticole californienne vacancier professionnel invité à tester des formules hôtelières et de loisirs pour un portail de voyages ambassadeur mondial des pandas...
Les points communs à toutes ces annonces : le ou la candidat(e) retenu(e) doit savoir susciter le buzz via les réseaux sociaux et un blog une (très généreuse) rémunération comprise entre 5000 euros (environ Rs 200 000) et 10 000 euros (environ Rs 400 000) une « précarité de l’emploi » car à durée déterminée – de deux semaines à un an (quoiqu’au vu de la rémunération, cette «précarité» est loin d’être insultante) une fois le job pourvu, tout le monde s’en fiche (si bien que c’est la sélection qui crée le buzz et non le job lui-même).
Mais plus que tout, on retiendra que les « compétences » habituellement vendues sur le marché du travail ne comptent pas. Ce qu’il faut : être créatif, extraverti, blogueur de talent. Ce genre de job est fait pour vous ? La chance est peut-être de votre côté. La sélection de la dernière mouture « job de rêve » a lieu actuellement. C’est la compagnie TomTom GPS qui en est l’instigatrice. La mission : cartographier cinq « îles de rêve » pendant deux semaines.
Les conditions : être âgé de plus de dix-huit ans, maximum de cinq personnes, ouvert aux familles et groupes d’amis, et, mieux, aucune compétence en cartographie n’est nécessaire. Les avantages : vols tous frais payés, hébergement dans un hôtel quatre étoiles en bord de mer (heureusement que la MTPA a mis en place le grading des hôtels, ainsi pourra pas y avoir tromperie sur la marchandise), pension complète, circuit touristique avec guide prédéfini, et pour ces deux semaines d’apprenti cartographe... 10 000 euros (environ Rs 400 000) !
Quant aux lieux de travail : Les Fidji dans le Pacifique, Sainte-Lucie dans les Caraïbes, le Cap Vert au large du Sénégal, les Seychelles et Maurice. Pour les Fidji et Sainte-Lucie, c’est raté. La sélection est bouclée. A venir, donc, les sélections pour le Cap Vert, les Seychelles et chez nous. Reste que si on s’arrête à la mention « parcourir les routes » des cinq destinations, on imagine déjà les cartographes amateurs sélectionnés pour Maurice s’énerver dans les embouteillages de notre « île de rêve ». Heureusement, ils n’auront pas à souffrir ce calvaire. C’est un circuit hors des routes bondées qui les attend.
Vous voulez tenter votre chance ? Inutile. La compétition n’est ouverte qu’aux habitants de vingt pays d’Europe et d’Amérique, plus l’Afrique du Sud. Consolez-vous, au moins on vit sur une « île de rêve ». C’est connu, « la misère serait moins pénible au soleil »...
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