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Grosse lacune

13 septembre 2011, 20:00

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Ils ont le sentiment d’être des laissés-pour-compte. Pourtant les pêcheurs ne cessent d’exprimer leur  volonté de contribuer à la réussite du parc marin du sud-est. « Lamer inn na pa narien. Bizin les li pose. Me nou bizin viv », s’exclame Sylvestre Samoisy, pêcheur de Rivière Coco.


On apprend que dans l’élaboration du projet initial,  provision n’avait pas été faite pour donner aux pêcheurs le moyen de  trouver d’autres activités génératrices de revenu.  C’est une grosse lacune.

Force est de constater que trop souvent les projets mettent beaucoup d’effort pour atteindre un objectif précis. Mais on a tendance à oublier l’essentiel, c’est- à-dire des hommes et des  femmes qui doivent dans l’immédiat gagner leur vie.
Il  ne suffit pas de conscientiser les pêcheurs. Il faut mesurer la complexité de leur situation et leur donner tous les moyens de réussir dans leur nouvelle vie.

Ce changement de mode de vie comporte un côté pratique et économique. Il y aussi un aspect culturel très profond. Cette réaction d’un pêcheur est très  révélatrice.  « Mo pa capav guet la mer e pa all  lapes », se lamente-t-il.

Ce qui veut dire qu’il ne suffit pas d’offrir d’autres alternatives. Il faut surtout un accompagnement humain qui  prend du temps.

Si les pêcheurs ne sentent pas qu’ils sont considérés, s’ils ne reçoivent pas des aides concrètes et efficaces, le projet de parc marin tombera à l’eau.

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