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Décisions difficiles

4 juillet 2012, 20:00

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 Les pilules sont amères ces derniers temps. Après l’annonce de la fermeture temporaire de la pêche aux ourites, la semaine dernière, c’est l’annonce de la fermeture de la Rodrigues Water Company (RWC), cette semaine.

Une soixantaine de personnes employées par la RWC vont se retrouver au chômage à partir du 31 juillet prochain. Une situation avec des conséquences néfastes sur la vie familiale des personnes concernées et qui a des effets sociaux.

Comment en est-on arrivé là ? La création de cette compagnie est à mettre sur le compte du gouvernement régional du Mouvement rodriguais dirigé par Johnson Roussety. Selon ce dernier, il était prévu que la compagnie devienne autonome en 2015. A cet effet, les Rodrigues Water Rate Regulations auraient dû être adoptées par l’Assemblée régionale en 2011 afin de rendre l’eau payante. Ce qui aurait permis à la compagnie de commencer à générer des revenus.

Dans le budget 2009/2010, le ministère des Finances a refusé de subventionner cette compagnie. Et les budgets 2011 et 2012 n’ont fait aucune provision pour le RWC. Ce qui fait que, depuis longtemps, la compagnie dépend, chaque mois, des réallocations budgétaires.  « Desabille sin Pier pou abille sin pol. »

Une compagnie ne peut pas vivre éternellement sur le dos des autres commissions. Il fallait, à un moment donné, trancher. Le gouvernement régional a finalement pris la décision de la dissoudre.

Si on en est arrivé là, c’est que, quelque part, un maillon s’est mal enclenché, ou s’est déconnecté. Depuis sa création, la compagnie n’a pas généré de revenu. Et il n’y a pas eu de communication pour dire comment elle projetait de faire rentrer de l’argent.

Au-delà de cette fermeture ponctuelle, et que l’on soit d’accord ou non avec la mise en place de cette compagnie, cette situation vient mettre en lumière la relation conflictuelle entre Rodrigues et le ministère des Finances dans le cadre de l’autonomie.

Si un conseil exécutif a décidé d’aller dans une direction pour la gestion de l’eau, par exemple, il faut se demander quel est son pouvoir réel de mettre à exécution sa décision. Force est de constater que c’est le ministère des Finances qui a le dernier mot, en provoquant la mort lente du projet. Même si un secteur tombe sous la responsabilité de l’Assemblée régionale, il faut reconnaître que, quelque fois, cette Assemblée est contrainte de prendre certaines décisions, même si c’est à contrecœur.

 

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