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Bien commun et politique

6 décembre 2011, 20:00

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Des mécontents, il y en aura toujours. Aucun gouvernement ne pourra satisfaire tout le monde. Les intérêts sont des fois contradictoires. Mais quand il y a une expression organisée de mécontentement, cela fait réfléchir. C’est le cas pour la communauté villageoise de Roche-Bon-Dieu. Un comité de village est normalement élu par une majorité de personnes qui s’intéressent à la vie du village. Ce comité est mandaté pour être à l’écoute des besoins de tout un chacun et canaliser les énergies en vue de réaliser ensemble le bien commun. L’instance est aussi mandatée pour être le porte-parole de l’ensemble du village auprès des autorités. Il est supposé bien connaître les réalités et être capable de suggérer des solutions aux problèmes. Le comité de village a en quelque sorte un rôle pont entre les autorités et les villageois.

Il semble qu’à Roche-Bon-Dieu le pont est coupé. Les autorités ne tiennent pas compte des propositions des citoyens. Les choses se décident à un autre niveau, inaccessible aux communs des mortels. Au fait, le comité de village de Roche-Bon- Dieu n’est malheureusement pas le seul à se sentir mis à l’écart. Dans d’autres régions également, des personnes se posent des questions. « Kifer « track road » aret zis dans tel landroi ? Ki fer zis tel dimoun gagn tipoul…. ? Et quand il n’y a pas d’explication rationnelle, c’est l’argument politique qui prend le dessus.

C’est dans l’ordre des choses. Les gens ont besoin de sentir que leurs aspirations sont prises en considération. Mais il y a une différence entre des revendications individuelles et une revendication collective. Roche-Bon-Dieu a frappé fort. D’abord en mobilisant plus d’une centaine de personnes pour signer une pétition exprimant leur mécontentement. Ensuite en prenant l’initiative de faire entendre la voix du village à la plus haute instance de la République.

Le comité de village a pris toutes les dispositions pour que ce ne soit pas l’action d’une personne, mais de l’ensemble de la communauté.

Face à cette mobilisation, les autorités locales se retrouvent devant un choix : Faire la sourde oreille et continuer à agir sans tenir compte de ce que pense la majorité des villageois. Ou alors rectifier le tir et montrer qu’elles sont capables d’être à l’écoute et mener une politique plus transparente par rapport à la réalisation des projets.
 

Faire de la politique, c’est faire passer le bien commun avant les intérêts particuliers. Cela se vérifie dans l’action et non dans les beaux discours.

 

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