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Anguille sous roche

21 octobre 2011, 20:00

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Port-Mathurin aura bientôt un statut officiel de ville. La voix de la raison a primé sur la volonté du départ qui voulait considérer notre « capitale » comme un village.

Selon le texte de loi qui vient d’être circulé, les premières élections pour désigner les 9 conseillers  du Rodrigues Town Council doivent se tenir en 2011. Ils auront un mandat de 6 ans. Le ministère des Collectivités locales affirme que les choses ont été faites dans la consultation, mais en ce qui concerne Rodrigues, cela sent la précipitation.  En réalité, il n’y a pas d’urgence pour que les élections aient lieu en 2011.  Bien que Nicolas Von- Mally affirme que c’est  à l’Assemblée régionale de juger du moment opportun pour sa mise en place, la section 15 de la  loi précise clairement que l’élection des membres du  conseil de ville doit se faire en 2011.

De quel temps dispose-t-on pour la préparation et la sensibilisation?
Si l’île Maurice est en attente des élections pour renouveler les collectivités locales, ce n’est pas le cas pour Rodrigues. Alors pourquoi vouloir à tout prix imposer la même chose à Rodrigues ? Cette décision de doter le statut de ville à Port-Mathurin aurait pu être prise par l’Assemblée régionale au moment opportun.

Le ministre  des Collectivités locales a décidé d’inclure le Rodrigues Council of Social Sevices (RCSS) dans le texte de loi alors que cette organisation non gouvernementale n’a rien demandé.

Dans une lettre ouverte adressée au ministre en date du 25 juillet, le président du RCSS, Wilmode Edouard, avait clairement indiqué que cette entité et les comités de villages  ne  doivent pas être placés sous l’égide  du ministère  des Collectivités locales. Il est vrai que dans sa forme actuelle, le texte  laisse le champ libre à l’Assemblée régionale et au RCSS.

A notre connaissance, ce collectif n’a jamais revendiqué le droit de devenir une collectivité locale au sens strict du terme. La lettre du 25 juillet affirme également que le RCSS est une ONG à part entière et veut garder toute son indépendance.

Pourquoi alors cet acharnement à vouloir l’inclure dans un texte de loi régissant les collectivités locales ? Est-ce que la reconnaissance officielle de l’Assemblée régionale ne suffit pas ? Pourquoi le Mauritius Council of Social Services (MACOSS) et d’autres ONG de Maurice n’ont pas été mis sous la tutelle de cette loi ?

Si pour certains, l’inclusion de Rodrigues dans ce texte de loi est considérée comme une avancée, d’autres pensent qu’il y a anguille sous roche.
 
 

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