Un citoyen, un vote. L’équation est simple. La démocratie athénienne s’ap-plique à chacun par un vote direct à bras levés. Ainsi, la Grèce ne nous a pas seu-lement apporté le fromage «feta» et le chanteur Demis Roussos mais également un concept fondateur et toujours présent: la démocratie.

Les représentants de la ville sont alors les premiers concernés par leurs actes car ceux-ci sont validés par une majorité de citoyens. Adieu les délégués, la population se gouverne seule. Et dire que cela se passe au Ve siècle avant Jésus-Christ... Le «pouvoir du peuple» qu’est la démocratie provoque l’exacte égalité des droits de tous ses membres. Aucun privilège ni passe-droits.

Aujourd’hui, même si la démocratie directe est difficilement applicable, des ins-pirations sont à prendre. Et si nous tentions le mandat révocable? Le représentant élu par le peuple peut ainsi être destitué en cas de manque-ments à ses fonctions. Avec de telles dispositions, notre chère Assemblée nationale de Port-Louis serait à moitié vide seulement quelques mois après chaque élection!

Exigeons de nos élus la même exigence voulue par l’État. Un pays qui demande à tout citoyen au mois de septembre de contribuer au bon fonctionnement du pays. Exigence. N’est-ce pas le minimum lorsque nous payons les salaires et autres per diemsdes parlementaires ?

À quelques semaines voire quelques jours des élections, n’est-ce pas l’heure de redonner une meilleure visibilité aux citoyens mauriciens ? Devons-nous choisir des individus dont l’instinct politique est de servir ou.... de se servir?

Et si nous devenions Athéniens le temps d’une élection?