Publicité

On a le droit de penser

26 juillet 2019, 07:33

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Il suffit de lire les journaux européens pour voir une tendance se dessiner : un rejet de l’avion en faveur du train. Pour l’instant, seul l’espace européen est concerné car bien desservi par le rail. Les compagnies «low cost» ont des soucis à se faire car la pression monte inexorablement. Demain, elle s’étendra aux longs courriers et sera renforcée par le ralentissement de l’économie mondiale.

Il faut arrêter de considérer que demain est loin, mais au contraire, penser que demain c’est maintenant. C’est aujourd’hui que nous devons penser demain. Notre économie sera directement impactée par cette vague de fond écologique portée par la nouvelle génération, les scientifiques, les partis verts, les organisations non gouvernementales. Bref, tous ceux qui, aujourd’hui, pensent demain.

Un projet intégré «Île Maurice verte» où s’engageraient les secteurs public et privé redorait notre image dégradée. Le paradis est devenu poubelle. Une vraie réflexion commune sur l’émergence d’une économie verte est indispensable à notre survie à tous. Les domaines sont nombreux :

  • La diminution progressive du plastique, le recyclage pensé à l’échelle nationale, alors que celui-ci devient populaire, il n’y a qu’à voir les poubelles de recyclages qui débordent.

 

  • Une vraie politique des plages, mer, coraux, littoral. Les initiatives semblent localisées, pas toujours cohérentes, car les requins, les touristes et les fermes de poissons ne font pas bon ménage. La gestion des plages publiques laisse à désirer, chiens errants, barrières cassées, toilettes mal entretenues, poubelles défoncées, bouts de métal et de ciments qui traînent, sans compter l’usage excessif du béton.

Malheureusement, l’orthodoxie est la suivante : les touristes sont sur leur plage gardée et le peuple sur la plage publique, le privé nettoie pour les touristes et le publique nettoie pour le peuple. C’est une pensée qui révèle bien des clivages, elle est dépassée, archaïque.

 

  • Où est la réflexion sur la voiture ? Toujours plus semble être la réponse apportée. Pourquoi pas une détaxe sur les voitures hybrides/électriques ?
  • Nous attendons toujours une législation sur les pesticides. Deux kilos par an et par habitant, que fait le Parlement ? Nous sommes tous concernés, c’est une question de santé publique.
  • Nous avons de bonnes radios avec des émissions superbes sur la santé, elles pourraient aussi contribuer davantage à des campagnes de conscientisation du public concernant les ordures et le tri.

 

Nous sommes une petite île, notre réputation est vitale à notre survie économique, et elle est sérieusement attaquée sur les réseaux. D’ici quelques années, les taxes carbone et autres rendront les vols plus coûteux, et il faudra de très bonnes raisons pour venir à Maurice ; il faudra convaincre les nouvelles générations que nous valons le déplacement. Elles sont plus éduquées, plus conscientes et elles émergent rapidement. Il faut se préparer.

 

Publicité