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«Les soi-disant experts sur les chauves-souris devraient se concerter»
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«Les soi-disant experts sur les chauves-souris devraient se concerter»

Il y a de plus en plus de soi-disant experts sur la chauve-souris mauricienne, la roussette. Du moins, c’est ce que j’ai pu en constater en lisant l’article paru dans l’express du 6 février intitulé «Abattage de chauves-souris : la presse française accuse Maurice de tuer ses dernières roussettes». Le journaliste Vincent Bordenave, qui n’a probablement jamais visité l’île et qui se déclare expert en la matière, a recherché l’avis de Christian Vincenot, professeur de renom de l’université de Kyoto, pour dire que «cette espèce est sous surveillance de l’UICN et que le frugivore est passé de vulnérable à en danger d’extinction en trois ans»
Mais ces soi-disant experts devraient se concerter un peu, car dans l’express du 28 décembre 2018, le Dr Vikash Tatayah, directeur de conservation à la Mauritian Wildlife Foundation (MWF), dit entre autres ceci : «Nous sommes d’accord qu’il y a eu une augmentation de la population de la chauve-souris du fait que les forts cyclones ont été rares. Nous sommes tous également d’accord avec les chiffres officiels du gouvernement de 62 500 individus (octobre 2017).» Alors, comment ce journaliste peut-il venir affirmer que la roussette est passée de vulnérable à en danger d’extinction en trois ans.
Maintenant, pour ceux qui n’ont pas une bonne mémoire, je vous rappelle que dans l’expressdimanche du 26 octobre 2015, on indique que les autorités estiment le nombre de chauves-souris à Maurice à 100 000, alors que la MWF conteste ce chiffre et affirme que la population de ces frugivores est de 50 000. Ce qui est la moitié du chiffre avancé par les autorités. Le Dr Vikash Tatayah disait que «la MWF estime que le nombre réel d’individus est de la moitié, voire même d’un tiers du nombre estimé».
Alors, Mauriciens, jugez vous-même ! Allons nous continuer à nous laisser influencer par l’avis de ces soi-disant experts qui déteignent sur les autorités, qui prennent toutes sortes de mesures et dont nous avons à subir ?
Voici un extrait du texte intitulé «Abattage de chauves-souris : la presse française accuse Maurice de tuer ses dernières roussettes» et paru dans l’express du 6 février.
<p>Au <em>«Figaro»</em>, on parle de «paradoxe». Celui de «voir l’île Maurice, terre du dodo, sacrifier ses chauves-souris». Dans un article publié le 31 janvier, le quotidien français s’inquiète des récents abattages de chauves-souris entrepris par le gouvernement mauricien en octobre dernier. Une initiative qui est d’ailleurs surveillée de près par la presse internationale.</p>
<p>D’autant que, rappelle le journaliste Vincent Bordenave, auteur de l’article, «le pays a été un des premiers signataires de la Convention sur la diversité biologique adoptée lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992». Il a demandé l’avis de Christian Vincenot, professeur de renom à l’université de Kyoto.</p>
<p>Ce spécialiste des chauves-souris et conseiller auprès de la partie civile confie son inquiétude quant au fait qu’il ne reste plus qu’une espèce de roussette à Maurice, alors qu’il y a encore quelques années, il en avait trois.<em> «Il ne reste plus que les Pteropus niger qu’on ne trouve nulle part ailleurs à l’état sauvage.»</em> Christian Vincenot indique également le fait que cette espèce est sous surveillance de l’Union internationale de la conservation de la nature et que le frugivore est passé de «<em>vulnérable»</em> à «en danger d’extinction» en trois ans. L’auteur de l’article critique également les raisons avancées par le gouvernement pour justifier cette mesure.</p>
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