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Le communalisme a pollué dans les temps modernes nos villes et villages
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Le communalisme a pollué dans les temps modernes nos villes et villages

Le communalisme, tel son cousin germain le racisme, émane directement d’une pseudo-doctrine de supériorité, sur tous les autres, de tel ou tel groupe social, ou caste ou race ou communauté. Dans notre région du monde, la version mauricienne du communalisme n’a pas son égal aux Seychelles ou à La Réunion, où il y a sans doute de vilains préjugés, mais pas de l’ampleur que l’on retrouve à Maurice, surtout durant les campagnes électorales.
Soit dit en passant, nous avons tendance à nous sentir supérieurs aux Seychellois et aux Réunionnais. C’est une autre forme de communalisme/racisme, vu dans la manière dont nous nous exprimons sur les habitants de ces îles-sœurs de Maurice – ‘Bourbonnais’, ‘Dallons’, etc. avec certains sous-entendus. Ce genre de complexe de supériorité également est malsain. Surtout que privés du communalisme/castéisme à la mauricienne, ces îles ne s’en portent pas mal pour autant, les Seychelles selon le FMI pas loin des 5 % de croissance économique dont nous ne pouvons que rêver. Et La Réunion ayant un de ses fils ayant produit en 2016 une invention dans une petite usine d’informatique de l’île-sœur acclamée par Apple qui y apporte son soutien pour la conquête des marchés internationaux. Dallons et Bourbonnais ont des raisons d’être fiers d’eux-mêmes.
Rien ne justifie les supériorités affichées en société
Les complexes de supériorité entre les races, les communautés, les castes, les pays et les îles ne se justifient en aucune manière, donc, ni au niveau social, ni au niveau politique et aucunement en ce qu’il s’agit de matière grise. Alors, posons-nous la question pourquoi quelque loi non-écrite fait qu’un chef d’un pays devrait appartenir à une identité spécifique et restreinte, ou même appartenir à tel ou tel sexe, pour être choisi comme candidat au poste de chef de gouvernement par un parti politique aussi bien que par l’électorat mauricien ?
Cette loi non-écrite est farouchement combattue, d’ailleurs, par de nombreux militants politiques depuis des décennies, une lutte initiée par le MMM jadis, reprise par Resistans ek Alternativ, Alan Ganoo et Lalit, non pas au nom de quelque idéal de nature sectaire, mais celui d’un idéal s’inspirant d’une idéologie d’égalité citoyenne républicaine. Et quelle est cette autre loi non-écrite qui interdit toujours l’enseignement de l’histoire de Maurice, la vraie, depuis l’école primaire – les scandales, nombreux, entachant cette histoire, un accaparement du pouvoir par deux clans familiaux depuis l’indépendance ?
L’histoire nationale faussée sur des plateformes politiques
En vérité, on enseigne sur certaines plateformes partisanes une histoire nationale truquée pour les besoins de cet accaparement qui se veut sans appel et incontestable. J’ai même entendu l’épouse d’un ancien chef de gouvernement, me dire que sa famille est la seule qualifiée pour diriger Maurice. Oui, vous serez surpris que cette croyance en une supériorité pareille se dise ouvertement dans tel ou tel milieu, mais je l’ai entendu de mes propres oreilles il y a de cela plusieurs années. Cette dame ne comprenait pas pourquoi certaines personnes avaient à l’égard des siens une perception de volonté d’accaparement du pouvoir par sa famille.
Une position publique en tant qu’intellectuel indépendant
J’ai décidé de rendre publique ma position en tant qu’historien sur le communalisme/castéisme politique pratiqué à la faveur des campagnes électorales à Maurice. Ma position est basée sur le fait, fondamental, que tous les groupes ethniques et religieux à Maurice, depuis la colonisation hollandaise, se sont trouvés à la fois parmi les oppresseurs et les opprimés. Ce qui équivaut à reconnaître d’abord que Blancs et non-Blancs se sont trouvés parmi les esclaves et les engagés depuis les 17e, 18e siècles.
Je m’explique, sur la base de mes recherches. J’ai écrit dans mes deux volumes d’histoire totalisant mille pages (une nouvelle édition en préparation) que les esclaves emmenés pour la première fois à Maurice le furent par les Hollandais et ils vinrent d’Asie, l’Inde et la région indo-malaise tout d’abord, avant de venir ensuite d’un autre pays à culture et langue asiatiques, Madagascar, à l’initiative du deuxième gouverneur de Maurice, Adriaan Van der Stel, et ensuite de l’Afrique surtout depuis la colonisation française.
Une première dame créole en 1639, Mme Van der Stel
D’ailleurs la première dame du pays, alors, Mme Maria Van der Stel (née Lievens), était la fille d’une esclave indienne venant du Bengale, Monica da Costa, qui, libérée à Batavia, avait épousé un colon hollandais blanc du nom de Hendrik Lievens. L’apartheid avait caché délibérément aux Sud-Africains que Simon, première naissance enregistrée dans l’histoire de Maurice le 16 novembre 1639 sur le bateau emmenant à Maurice ses parents, était un métis, préfigurant déjà la destinée de «melting pot of races» de notre île. Et Simon, dont le nom fut donné à Simonstown en Afrique du Sud, ne fut pas le seul métis du pays. Des colons de couleur y possédaient des terres selon les documents hollandais aux Archives du Cap et ailleurs.
Les serfs : des esclaves blancs
Mais l’Europe pratiquait encore le servage, une forme d’esclavage des Blancs par des contrats de trois ans. Ces esclaves-engagés blancs étaient souvent exécutés, notamment par La Bourdonnais lors de la construction de Port-Louis, pour grève ou révolte ou pour avoir aidé ou rejoint les esclaves enfuis dans les bois. Les forêts de Maurice accueillirent également à l’époque française des soldats et marins pauvres, souvent même pas chaussés et mal vêtus, qui s’enfuyaient pour rejoindre les esclaves. Des centaines de Blancs, parmi lesquels des députés élus à l’Assemblée coloniale, des gens de couleur et des Noirs furent déportés du pays pour avoir réclamé l’abolition de l’esclavage dans les années 1790. Les noms sont connus. Citons trois seulement parmi les déportés : le député Michel François Littré, parmi les hommes de science le botaniste J. Macé, parmi les noirs marrons un certain Lundy, etc.
La Commission Justice et Paix a réclamé la réhabilitation des Blancs et de Couleur défenseurs des noirs et des esclaves – mais rien n’est fait encore par le gouvernement pour une telle dé-ethnisation, soit un assainissement de l’histoire nationale, qui a été cette année encore utilisée par les autorités comme plateforme politique. C’est une honte, car on peut bien combattre le racisme dans notre histoire tout en démontrant que les races étaient des deux côtés de la barrière et il y avait bien des Blancs et de Couleur antiracistes qui sont tombés dans le combat contre le racisme, les de Couleur comprenant, au 18e siècle, des Indiens et autres Asiatiques libres ou petits entrepreneurs.
Maurice était encore habitée entre le départ des Hollandais et avant l’arrivée des Français
Une autre fausseté consiste à dire que Maurice était inhabitée quand les Français s’y sont établis en 1721-22. Alors pourquoi en 1725, l’île était-elle plongée dans une guerre terrible entre une population des forêts, selon une lettre du témoin direct de ce conflit, le Père Ducros (Choix des lettres édifiantes : Missions de l’Amérique : Lettre du Père Ducros (1725) à M. l’abbé Raguet, Directeur De La Compagnie Des Indes) ? Ducros raconte que ces guerriers portaient des tenues de guerriers de leurs pays d’origine (Madagascar, Afrique, Asie probablement) dans leurs combats pour, écrit-il, repousser les colons hors de l’île. C’était bel et bien une guerre de guérilla pour la libération du pays, la seule et la première pour l’indépendance de Maurice, alors Isle de France.
L’historien britannique de l’île Maurice, Charles Pridham (A Historical, Political and Statistical Account of Mauritius and its Dependencies, T and W Boone. London 1849), explique que les habitants des forêts laissés derrière par les Hollandais et ceux qui fuyaient dans les bois lorsque sont arrivés les Français s’étaient rejoints et alliés pour mener cette guerre de libération. Ces premiers Mauriciens des forêts étaient multiethniques. Il y avait des animistes, des chrétiens, des musulmans, des hindous venant de diverses régions du monde – anciens esclaves, marins, soldats, travailleurs engagés blancs et noirs, etc. Les historiens présument que, comme à La Réunion, ces premiers Mauriciens de l’histoire se sont ensuite fondus dans la population lorsqu’ils n’étaient pas tués au combat ou s’étaient enfuis de l’île par pirogues rencontrées en pleine mer notamment entre Maurice, Madagascar et La Réunion. Ils visaient et détruisaient des cibles militaires, notamment des forts à Poste Lafayette (vrai nom : le poste à Fayet probablement du nom d’un soldat) ou d’un officier.
Des esclaves au Morne depuis les années 1600
Par ailleurs, contrairement à ce que disent certains archéologues, il y eut bel et bien des esclaves fugitifs en haut du Morne dans les années 1660 et j’en ai trouvé les preuves dans les annales hollandaises du Cap. D’ailleurs, comme l’écrit P J Barnwell (P J, Visits and Despatches: (Mauritius, 1598 - 1948) Port Louis: Standard Printing Establishment. 1948) à la page 43 de son ‘Visits and Despatches’, il y a une erreur compréhensible faite en 1668 lorsque l’île était à peine défrichée par un ex-gouverneur hollandais Jan Van Laar dans un rapport officiel (cité dans ‘Precis of the Archives of the Cape of Good Hope 1662-1670). Van Laar parle d’une «very high and steep mountain near the sea shore», qu’il appelle Pieter Both alors que le Pieter Both se trouve à l’intérieur des terres. Barnwell écrit, «The Pieter Both of Van Laar’s itinerary is Le Morne Brabant» – la seule montagne surplombant directement la mer à Maurice.
Van Laar écrit qu’il a vu de ses yeux ce qui suit dans les parages du Morne: «Here also, as one marches along, large numbers of cattle are met with, consisting of bucks, goats, tortoises, pigs, harts, and extremely beautiful cows, some of which might be shot down or caught with dogs, but without a large boat they could not be brought to the Lodge (au Vieux Grand Port). In this neighbourhood the fugitive blacks are in hiding.»
Aucun livre moderne de l’histoire nationale par d’autres auteurs ne mentionne le constat correct fait par Barnwell, dont on sait qu’il est un grand spécialiste reconnu de l’histoire de Maurice. Mais on doit cette vérité aux descendants d’esclaves – et des premiers Mauriciens, terme que j’utilise comme celui de First Nations reconnues constitutionnellement aux Indiens et aux Métis comme les premiers Canadiens.
On a faussé la vérité sur les relations entre esclaves libérés et immigrés indiens
Enfin, venons-en aux faussetés racontées ou omissions délibérées concernant l’arrivée et l’évolution des immigrés indiens faites par une importante section de la classe politique (j’exclus Resistans ek Alternativ, Lalit, le MP et le MMM) pour nourrir le communalisme à travers le pays. Dans mon livre sur l’histoire de Vacoas-Phoenix publié en 1984, j’ai raconté comment un Prix Nobel de médecine, sir Ronald Ross, avait démenti les racistes mauriciens qui attribuaient aux immigrés indiens les épidémies de malaria à Maurice. Aujourd’hui, on raconte que ces immigrés sont venus remplacer les ‘noirs paresseux’ sur les propriétés sucrières. C’est archi-faux. D’abord les pseudo-historiens qui ont écrit cela ont fait beaucoup de tort à l’unité nationale et les politiciens modernes qui gobent cela sont des personnes sans culture historique véritable.
Les esclaves, parmi lesquels sept à huit mille Indiens esclaves, ont quitté les propriétés sucrières volontairement et par fierté et dignité dans leur grande majorité et il faut en finir avec certains textes soi-disant d’histoire qui disent le contraire. Cela est bien expliqué avec preuves et témoignages à l’appui dans ‘Vacoas-Phoenix. La genèse d’une ville’, ce livre aujourd’hui introuvable et dont je n’ai qu’une seule copie chez moi. Je cite d’ailleurs dans ce livre le gouverneur du pays, sir William Gomm, qui constate que les esclaves libérés inondaient les marchés avec leurs produits agricoles, y compris du riz qu’ils cultivaient sur les flancs du Trou-aux-Cerfs comme cela se fait à Madagascar. L’évêque anglican Ryan a vu ces plantations de riz dans les années 1840 dans son livre sur ses réminiscences comme Bishop of Mauritius publié à Londres que je cite d’ailleurs.
Les émancipés plantaient le riz sur les flancs du Trou-aux-Cerfs
Mgr Ryan note que les esclaves avaient acheté de nombreux terrains où ils se livraient à d’intenses activités agricoles qui nourrissaient tout le pays – il écrit: «… here the emancipated slaves and their descendants have purchased small plots of ground, built their “cazes” (or cabins) in them, and cleared the ground to cultivate rice, potatoes and even sugar-canes, on the sale of which articles they make…» Le chercheur moderne sur , Blair Allen, déplore la discrimination contre les descendants d’esclaves dans les temps modernes : «Contemporary accounts are silent about the reasons why one community of smallholders failed to consolidate its position while another did so successfully». (Blair, Richard Allen, Slaves, freedmen, and indentured laborers in colonial Mauritius, Cambridge: Cambridge University Press, 1999.) En fait, Blair a retracé les achats des esclaves libérés faits chez des notaires – il écrit : «The emancipated slaves showed, however, a strong will to become proprietors and producers. Their contribution to the economy of the country was immense».
Analysant son étude, j’écris dans mon histoire de Maurice, «In the 1840’s, there was, according to Allen, a break-up of some large tracks of land into small plots on the periphery of the large sugar estates. This so-called “petit morcellement”, due to economic circumstances consisted in selling sugar land by estate owners to obtain capital to pay off debts and for the industry to concentrate its activities and shed costs. A significant number of ex-apprentices bought the small plots of land made available by the sugar industry and settled on them». Allen précise sur la base de recherches massives :
«The consequences of the petit morcellement were several and varied. In the first instance, the acquisition of land by ex-apprentices facilitated their integration into non-plantation sectors of the colonial economy. The small plots acquired by the ex-apprentices when brought into production, were used to grow a variety of foodstuffs including maize, sweet potatoes, and assorted kitchen vegetables. Ex-apprentice landholders also engaged in small scale livestock production. Several civil commissioners and stipendiary magistrates clearly indicated that significant proportions of this produce found its way to market and particularly to the market in Port-Louis». (Creoles, Indian Immigrants and the Restructuring of Society and Economy in Mauritius, 1767-1885.)
Aujourd’hui encore, comme le rappelle le livre des années 50 par Charles Giblot Ducray sur Curepipe, cet endroit au pied du Trou-aux-Cerfs est appelé Camp Malgache et les tombes des Malgaches qui s’y trouvent sont honorées par des gens qui y déposent des fleurs.
Le gouverneur William Gomm écrit dans une dépêche en date du 7 janvier 1846 à lord Stanley à Londres que «the meagre Bazaar of Port-Louis, so meagrely in former years, now daily affords an abundant display of wholesome fruits and vegetables...».
Enfin, le contact entre immigrants indiens et anciens esclaves fut chaleureux la plupart du temps. Les affranchis furent les créateurs du système villageois comme les villages furent créés en grand nombre en France à la libération des serfs. Ensemble avec les immigrés indiens, ils favorisèrent les mariages et unions mixtes dont les noms de famille témoignent aujourd’hui et ces familles bâtirent encore plus de villages souvent sur les emplacements d’anciens camps sucriers et ils y vivent depuis côte à côte. Mais les politiciens postindépendance ont pollué nos villes et villages par un communalisme infect.
Les ‘masses indo-créoles’
Et c’est cette masse de gens d’origines diverses (Afrique, Asie, Europe) qui furent désignés dans les publications du début du 20e siècle ‘les masses indo-créoles’, lesquelles soutinrent leurs deux défenseurs les plus célèbres, le Dr Eugène Laurent et Manilall Doctor, l’envoyé spécial de Gandhi auxquels ont rendu hommage durant toute leur vie les frères Bissoondoyal, Basdeo et Sookdeo, et qui soutinrent ensuite avec leur Jan Andolan le Dr Maurice Curé et ses compagnons. Dans la première moitié du 20e siècle, pour tous les historiens honnêtes et scrupuleux (Chan Low, Teelock, Carter, etc.), il y avait toutes les races, religions et castes des deux côtés de la grande barrière entre les capitalistes et les autres Mauriciens. Depuis la seconde moitié du 20e siècle et jusqu’aujourd’hui, les colonisateurs et les nouveaux chefs de l’île Maurice indépendante ont établi des règles de division de la population sur des bases ethno-culturelles et raciales.
C’est cela les vérités historiques cachées délibérément aux jeunes générations ! Quant à ma position personnelle, je n’ai jamais cessé de lutter contre le fléau du communalisme et je ne cesserai jamais. L’anti-communalisme sera l’idéologie dominante du 21e siècle.
Le socialisme est né au 19e siècle dans la bourgeoisie mauricienne
Enfin, pourquoi faut-il avoir honte de raconter l’histoire des petits usiniers-planteurs-propriétaires blancs et de couleur qui introduisirent une forme de communisme pré-Marx à Maurice ? Le chef de ce mouvement pour rassembler petits planteurs, laboureurs et artisans dans un système de collectivisme était Evenor Dupont, fils de Victor Dupont et de Louise Rivaltz de Saint-Antoine. Les planteurs qui furent les premiers socialistes s’appelaient Ernest d’Unienville, avec le soutien du journal Le Mauricien (pas celui qui existe aujourd’hui) par Eugène Leclézio et Evenor Desmarais. Il y avait des intellectuels, des professionnels et des planteurs comme le Dr. Louis Bouton, le Dr Salesse, Julius Herchenroder, Eugène Dupuy, Léon Doyen (socialiste plus radical que les autres), Adolphe Autard de Bragard, Anthony Rey, Charles Peyrebère, Henri Lolliot, Dr Poupinel de Valencé, Dr Cloarec, et beaucoup d’autres. Tout ce monde fit des tournées de conférences à travers le pays pour annoncer l’avènement du socialisme qui, à cette époque reculée, était une idéologie introduite en France qui prônait de nouvelles relations capital-travail qui seraient plus justes, humains et équitables envers les immigrés planteurs et laboureurs et les ouvriers d’usine.
Cette histoire du ‘fourierisme’, socialisme mis au point en France par Charles Fourier (1772-1837) est racontée dans un livre de l’excellent historien mauricien Raymond d’Unienville (Tentative socialiste à l’île Maurice (1846-1851), Société de l’histoire de l’Île Maurice, 2009, 178 pages) publié par la Société de l’histoire de l’île Maurice. L’idée était de réunir propriétaires et travailleurs dans des unités appelés ‘phalanstères’ pour parvenir à une ‘unité universelle’, un peu comme le système de ‘kibboutz’. Une coopérative socialiste où les unions seraient libres et le mariage aboli. Cette ‘tentative socialiste’ à Maurice par des bourgeois blancs, de couleur et créoles fut mis en échec par l’évêque de Port-Louis, Mgr Masuy, les gros propriétaires sucriers et terriens et le colonisateur anglais, ligués contre le ‘fourierisme’. Cela apparaît comme une histoire fort curieuse mais qui durait quand même de 1846 à 1851 et qui prouve que les classes bourgeoises ont quand même toujours eu du cœur et des sentiments favorables au progrès social.
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