Publicité
Sécurité routière: l’hécatombe va continuer
Par
Partager cet article
Sécurité routière: l’hécatombe va continuer

Problèmes de signalétique, manque d’éclairage, absence de policiers, mauvaises habitudes des automobilistes et des personnes qui se croient tout permis sur nos routes entre autres. C’est le quotidien des automobilistes ! Cela me pousse à dire que l’hécatombe sur nos routes va continuer.
Récemment, j’ai été témoin d’un accident survenu à l’intersection principale de Piton. Comme tous les accidents, celui-ci s’est produit bêtement. Le conducteur d’une voiture venant de l’Est a voulu tourner à droite vers Mapou. Il n’a pas respecté la priorité d’un motocycliste qui venait en sens inverse. Ce dernier a percuté la voiture et s’est retrouvé sur l’asphalte au milieu du carrefour. Le conducteur du véhicule s’est arrêté quelques mètres plus loin, près du passage pour piétons. Il est resté plusieurs minutes au volant, et quand il s’est finalement décidé à sortir, c’était pour constater les dégâts sur sa voiture plutôt que d’aller voir l’état de sa victime.
Plus tard le même jour, au carrefour de Forbach, une voiture ayant pris le rond-point par la voie extérieure a voulu tourner à droite, manquant de peu une autre voiture qui était sur la voie intérieure et qui allait tout droit. Cette manœuvre est assez fréquente et je conseille aux usagers de la route d’acheter l’excellent livre de Barlen Munusami intitulé Le guide complet du conducteur.
Sur l’autoroute Terre-Rouge-Verdun, je me fais souvent dépasser par de grosses voitures qui roulent à plus de 120 km/h, comme au temps du gouvernement précédent. Il y a encore dans notre pays des personnes qui se croient au-dessus des lois. L’absence des policiers est remarquable, surtout la nuit ou par temps de pluie.
Sur cette même autoroute, les limites de vitesse de 50 et de 30 km/h en montée contrarient sûrement les automobilistes qui ont du mal à les respecter. Il y a aussi des anomalies dans la signalétique : un panneau de fin de limite de vitesse de 50 km/h est planté après un panneau indiquant une limite de 80 km/h quand on roule vers le centre. En sens inverse, un radar est situé entre deux panneaux, l’un limitant la vitesse à 80 km/h et l’autre à 50 km/h.
Quand on quitte la bretelle où il faut rouler à 30 km/h vers le Nord, aucun panneau n’indique la fin de cette limite. Ce n’est que 300 mètres plus loin qu’il y a un panneau indiquant 80 km/h. Les automobilistes n’attendent pas d’y arriver pour accélérer.
Est-ce un reste de mentalité coloniale qui nous pousse à recourir à des experts étrangers pour nous conseiller sur la sécurité routière ? N’y a-t-il pas dans notre République, des personnes dotées d’un minimum de bon sens ?
On peut se poser les questions suivantes : Après plus d’une année, comment se fait-il que les automobilistes doivent encore em- prunter la petite bretelle de l’autoroute Terre-Rouge– Verdun où il faut rouler à 30 km/h ? Est-ce parce que c’est une véritable tirelire pour l’État ? Ce n’est pas très flatteur pour les entreprises de travaux publics.
Quand va-t-on s’occuper de l’éclairage de nos autoroutes ? L’autoroute du Nord est toujours plongée dans l’obscurité. On trouve toujours à proximité de Roche-Bois et RicheTerre des «deux-roues» qui circulent la nuit sans la moindre lumière. Vers le Sud, l’autoroute n’est pas mieux éclairée.
Pourquoi autorise-t-on les voitures trop lentes (e.g les véhicules agricoles) à circuler sur l’autoroute ? Ces véhicules n’hésitent pas à emprunter la voie rapide, quelquefois un kilomètre avant de tourner à droite. On y trouve également des cyclistes, des marchands ambulants et des camions transportant de lourdes charges qui ne peuvent pas circuler à plus de 20 km/h. Ajouter à cela, des motos de faible cylindrée, des piétons et des chiens errants, on ne saurait s’étonner du nombre d’accidents sur nos routes.
Au fait, pourquoi n’utilise-t-on pas les motards de la police pour renforcer la sécurité routière plutôt que pour ouvrir la route à nos personnalités politiques ?
Publicité
Publicité
Les plus récents




