• Prêt de 1,1 million d’euros avec des intérêts annuels de 1,5 % accordé par la SBM à M. Lutchmeenaraidoo

Nul autre qu’un entrepreneur connaît les multiples tracasseries associées à la demande d’un prêt d’argent : évaluation du projet, bilans financiers des dernières années, projections futures, calculs en plus des garanties fermes de viabilité, et autres.

Dans le cas de M. Lutchmeenaraidoo, les autorités financières pourront- elles nous éclairer sur quelques points ? Par exemple, quelle a été la durée de temps entre la demande pour le prêt et son acheminement ? Le quémandeur a t-il fourni tous les documents nécessaires ? Sa maison a-telle été évaluée correctement par des professionnels ? Ou alors l’a-t-elle été par des officiers sous la directive des plus grands ?

La maison de Soornack, la clinique MedPoint sont des exemples qui démontrent clairement comment, dans ce pays, tout se fait au gré d’une connexion politique. Et, finalement, M. Lutchmeenaraidoo est-il certain de pouvoir rembourser sa dette dans deux ans ? Nous exigeons une réponse des autorités.

En ce qui concerne le gouverneur de la Banque de Maurice, ses commentaires nous surprennent. Les transactions avec les institutions bancaires sont confidentielles, dit-il. Oui, certainement, quand elles sont propres et sérieuses !

Parler de secret bancaire  et de confidentialité, ou encore accuser la presse de décourager les investisseurs étrangers, ne cache pas l’aspect douteux de la transaction. Il s’agit ici de maldonne.

Il ne faudrait pas que les investisseurs financiers croient qu’on leur dit ceci : venez dans notre pays où tout vous sera permis : blanchiment d’argent, favoritisme et autre corruption.

Il est du devoir de la direction de la SBM de dévoiler la raison pour laquelle un prêt a été consenti pour un investissement spéculateur. Car le commerce de l’or en est un. Si je fais la même demande à la SBM, m’accordera-t-elle son soutien comme elle l’a fait pour notre ex-ministre des Finances ? La SBM est redevable envers ses clients et ses actionnaires minoritaires. La haute hiérarchie de cette institution ne peut prétendre qu’elle ne savait rien de toute cette affaire. Évidemment, elle doit être tout aussi impliquée que les officiers qui y ont agréé.

Et ces officiers ? Qui sont-ils ? S’il s’avère qu’ils ont fauté, la banque doit révéler leurs noms comme cela a été fait dans le cas de la BAI. Et ils doivent être punis pour avoir fauté ! Ou alors on pourrait croire que la direction est complice et seule instigatrice de ce plan. Ce n’est certes pas un gouvernement qui roule ce pays mais des politiciens et leurs amis qui s’entraident mutuellement.

Ceci est un rappel à sir Anerood. Il doit être ferme, il doit montrer clairement qu’il n’est pas complice de ses ministres et autres compères. Une faute a été commise, une grosse gaffe de la part de l’ancien ministre des Finances et il doit être rappelé à l’ordre car d’autres feront la  même chose sachant bien qu’ils resteront impunis. Mais le public intelligent jugera le Premier ministre à la façon dont il va agir dans ce cas particulier.

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