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Charlie Hebdo: À chacun son avis!
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Charlie Hebdo: À chacun son avis!

Le massacre de Charlie Hebdo continue de susciter de multiples réactions, en France où ailleurs. Puisque prime la liberté d’expression, parole aux citoyens, de France, de Maurice ou d’ailleurs, qui ont quelque chose à dire.
«L’hypocrisie est la religion dominante. On admire aujourd’hui Hara-Kiri - NdlR : l’ancêtre de Charlie Hebdo - comme une glorieuse réussite, alors que même au temps de sa grande diffusion, il était haï à l’unanimité, par la presse et les artistes. On était un journal vulgaire. On nous reprochait notre mauvais goût...», aimait rappeler François Cavanna, père spirituel de Hara Kiri et de Charlie Hebdo. Si Hara Kiri a cessé de paraître depuis près de trente ans, son souvenir et son influence frappent durablement les esprits. En revanche, Charlie Hebdo, devenu aujourd’hui un symbole de la liberté d’expression, devient plus fort que jamais.
Tiré cette semaine à plus de trois millions d’exemplaires (contre moins de 60 000 avant l’attentat meurtrier du 7 janvier), le journal satirique a choisi de remettre en Une, avec son habituelle insolence, un prophète qui pleure, habillé de blanc, et tenant entre ses mains une pancarte «Je suis Charlie». Comme notre compatriote John Joseph, qui a défilé à Paris lors de la marche historique de dimanche, ils sont nombreux à s’exprimer sur ce sujet de brûlante actualité. Au nom de la liberté!
La seule, l’unique liberté est celle de penser
Si vraiment je dois être Charlie, alors je suis aussi musulman, juif, hindou, laïque et humain. Bien sûr que c’est possible. C’est même très facile. Il suffit de le vouloir et c’est le propre de l’homme : vouloir.
La seule attitude valable dans le débat est celle qui construit. Et pour construire, il faut des ponts, des routes, des édifices, des voies de communication et d’échanges.
Toi, Français, qu’as tu vraiment fait, ces 50 dernières années pour comprendre l’Orient, le monde arabe, le Sud, en dehors de tes vacances au Maroc et du couscous merguez ?
Toi le vendeur d’armes occidental, qu’as-tu fait en nourrissant les guerres et les conflits pour t’assurer la livraison de gaz et d’essence à la pompe 24/7, quitte à tourner le dos ensuite aux génocides et à t’asseoir à la table des Nations Unies pour assurer les fonctionnaires internationaux qu’ils continueront de recevoir des salaires indécents, des voitures de fonction et l’école de luxe pour tes enfants ?
Toi le musulman convaincu, légitime, amoureux de ton Islam raffiné et riche de spiritualité, qu’as-tu fait de te taire, tout ce temps, en pensant que les fanatiques sanguinaires ne sont pas ton problème ?
Toi le politique, apprenti sorcier du 21e siècle, mais qu’as-tu fait, nombriliste et affairiste, en balayant sous le tapis, septennat après quinquennat, les poussières d’injustice et les fractures sociales devenues des gouffres de misère morale et matérielle alors que le pays est riche ?
N’avez-vous pas encore compris que nous sommes tous les mêmes. Aucune religion, aucune couleur de peau, aucune couleur politique n’est La Bonne, l’unique, encore moins l’élue. N’est-il pas évident que pour le croyant il n’y a qu’un seul dieu et que nous lui tournons actuellement le dos, chacun pour notre raison personnelle et communautaire ?
Non, l’Islam, en soi, n’est pas un danger pour la France, ni pour Israël, qui de bien des façons se comporte de façon totalitaire, preuve que les victimes d’une époque sont versatiles à l’image du monde, et peuvent devenir oppresseurs. Tous les peuples d’Israël sont légitimement légitimes, en raison de la raison, pas de celle du plus fort. Quand tout sera réglé en Israël, une bonne partie des problèmes actuels sera réglée. Le voulez-vous vraiment ? Vraiment ? Acceptez-vous l’autre !
Quand aux médias occidentaux, qui brandissent, imbus d’eux même, croyant être les seuls légitimes, l’étendard ensanglanté de la liberté d’expression, ils nous privent, 24/7 de la liberté de penser. Ils nous contrôlent, nous imposent une vision édulcorée de la réalité, orientée façon judéo-chrétienne, libératrice, autoproclamée. Pouvoir établi, ils nous vendent leur sauce remplie de publicité et s’effarouchent de voir les leurs tomber sous les balles alors que le même jour, dans le Sud ou l’Orient, 10 000 personnes innocentes ont été assassinées avec les armes vendues par leurs annonceurs ou leurs associés.
Un milliard de femmes, enfants, hommes ont faim et on soif dans ce dictat agro-industriel mondial où la Terre a été pillée et usée au lieu de servir à nous nourrir tous. Et du coup, nous sommes en compétition permanente pour la survie. Alors nous trichons, surtout, et surtout sur la vision de l’autre. Nous le diabolisons, nous en faisons un moins que nous, un ennemi. Nous créons des boucs émissaires.
Ensevelis sous nos certitudes prédigérées, noyés dans nos croyances ancestrales devenues culturelles et dogmes, perdus dans nos libertés, empêtrés dans nos sentiments de supériorité, nous avons perdus le sens des réalités.
L’homme est Un, mais sa vérité est plurielle. Nous devenons, peu à peu, des fous en confondant nos vérités et la raison de l’humanité. L’Occident et les sociétés du Sud et de l’Est occidentalisées doivent se réveiller, non pour entrer en guerre, mais en amour de l’autre. Nos sociétés sont sclérosées pour les plus vieilles et gloutonnes pour les autres, et font le jeu des populistes et des extrêmes, que nous connaissons déjà, dans notre histoire récente.
Nous savons où mènent les politiques de haine et d’exclusion et nous pourrions même en être rapidement les victimes si nous acceptons de nous recroqueviller sur nos anciennes valeurs. Dire la vérité, ce n’est pas avoir raison. Avoir raison, c’est partager cette raison avec le reste de l’humanité pour en faire une tendance vers l’universel.
Ce n’est pas la liberté d’expression qui est menacée. Nous sommes notre propre menace car nous nous privons, peu à peu, dilués par nos tablettes et nos écrans et nos espoirs égoïstes, de l’Autre.
Nous sommes en guerre contre nous-mêmes et le totalitarisme vient de l’intérieur : nous ne sommes plus capables de penser par nous-mêmes. Nous avons besoin d’être manipulés pour exister. Nous n’avons plus de repères que ceux d’hier et d’aujourd’hui. Nous apprenons toujours trop tard que les miracles techniques et juteux d’avant-hier nous donnent parfois le cancer et détruisent notre planète commune à tous.
La vraie, la seule liberté est celle de penser. Elle est celle d’une petite Afghane d’aller à l’école, elle est celle de nos enfants de ne pas se laisser happer par notre propre obscurantisme qui ferait croire que l’Islam ou le judaïsme sont mauvais. Nous ne pouvons pas permettre à ces fillettes des autres mondes d’aller étudier et d’être libre de penser si nous nourrissons les dictatures et les guerres afin de remplir nos frigos. Nous sommes donc tous totalitaires, par procuration, par omission, ou par négligence.
Ne le devenons pas par bêtise.
par BM
Allons enfants de la patrie !!!
Quel bel élan de Liberté, Egalité, Fraternité ce dimanche 11 janvier. Un raz de marée républicain, du jamais vu dans l’histoire de France depuis la libération en 1945, regroupant 3,7 millions de personnes à travers toute la France.
Franco-mauricienne et parisienne, c’était un honneur, pour moi de faire partie des 1,5 million de citoyens qui ont défilé à Paris. Un rassemblement dans le calme, le respect, animé de temps en temps par des salves d’applaudissements, des chants patriotiques et l’incontournable slogan «Nous sommes Charlie». Des pancartes humoristiques, des drapeaux tricolores, des messages de tout genre viennent colorer cette marée humaine. Un pan de l’histoire s’est écrit ce jour-là. Ce dimanche, Paris était tout simplement la Capitale du monde.
Depuis mercredi 7 janvier, l’attentat à Charlie Hebdo nous a fait basculer dans l’horreur. Les mots semblent faibles pour décrire l’émotion. Et pourtant, c’est bien notre plume tant convoitée, qu’il faut mettre en avant.
Le jour de l’attentat à l’épicerie Hyper casher, j’étais à quelques centaines de mètres du lieu du drame. Ce qui était intéressant de souligner, c’était de lire sur les visages des gens dans la rue, ce calme absolu, ne cédant en aucun cas ni à la panique ni à la peur, malgré le ballet incessant de voitures de police, rythmé par le son des sirènes et des policiers à chaque carrefour.
Et c’est avec cette détermination à défendre les valeurs de la république que les gens sont descendus dans la rue. Le rassemblement de dimanche a été le miroir des valeurs humaines et démocratiques.
Nous devrions tous prendre le temps de réfléchir et méditer dessus avec beaucoup de recul. Il ne s’agit pas uniquement de caricatures, de laïcité, de liberté d’expression, de religion, de blasphème ou de Charlie Hebdo. Il s’agit là de quelque chose de plus profond… La «LIBERTE» dans son simple apparat a été bafoué. Quand je pense qu’il y a des gens un peu partout dans le monde, qui se battent tous les jours dans leurs pays dictatorial pour acquérir ce bien si précieux qu’est «LA LIBERTE» !!!
J’ai été bien trop naïve de croire que la Liberté était acquise «ad vitam aeternam» et que je pouvais dormir sur mes lauriers. Je pensais être à l’abri. Nous avons tous l’habitude de dire «oui, mais ce n’est pas chez nous». Or, ces derniers évènements, viennent me bousculer dans mon train-train quotidien de somnambulisme. Une remise en question s’impose, pas seulement en tant que Franco-mauricienne, mais en tant que citoyenne du monde. La Liberté est très fragile et à tout moment, elle peut se retrouver emprisonner par des chaînes tenaces.
Nous devrions tous chérir notre chère et tendre Liberté, pour qui nos aïeux se sont battus pour nous l’offrir.
Sont-ils morts en vain ?
A chacun de nous, citoyen du monde, de prendre conscience que rien n’est acquis. C’est de notre devoir de laisser à nos enfants un patrimoine qui n’a pas de prix.
«LIBERTE»
par Padma Moulin-Utchanah
Blague à part
Je prends de l’avance ce matin afin d’acheter le nouveau numéro 1178, dit «les survivants» du journal Charlie Hebdo. Un, deux, trois, quatre marchands de journaux…… MAIS rupture de stock me disent-ils ! Je vois également des badauds partir bredouille….Ah ce sacré Charlie, décidément il nous fait tourner en bourrique.
Du jamais vu. Aujourd’hui 3 millions d’exemplaires ont été écoulés. OOUUFFF…bonne nouvelle, le distributeur de Charlie Hebdo vient d’annoncer qu’il va tirer quelques millions de plus. C’est fait, Il détrône de très loin le journal France soir à la mort du Général de Gaulle, avec 2, 2 millions exemplaires, paru en 1970.
Quand je pense que ce même journal se vendait autrefois à 60 000 exemplaires et était au bord de la faillite.
Une blague au goût carambar me dîtes-vous !
Que nenni…Charlie Hebdo sera tiré à 5 millions d’exemplaires. Tout vient à point nommé à qui sait attendre, disait ce vieux proverbe.
Patience… Patience !
Alors d’ici là, chers lecteurs, continuez à chercher CHARLIE.
par Padma Moulin-Utchanah
Je ne suis pas Charlie !
Cette feuille de choux, Charlie Hebdo, a une dent contre les religions et attaque systématiquement les Chrétiens, les Musulmans et, à moindre mesure, les Juifs. Les insultes, les attaques, les critiques, les dénigrements, les appels à la révolte, à la violence et à la discrimination, l’intolérance, l’islamophobie ainsi que la haine sont très visibles dans leurs publications sous le couvert de l’humour, de la liberté de la presse et la liberté d’expression. Ce journal a même pris en otage la France en publiant des caricatures que l’Etat leur avait pourtant interdites. Pour moi, cet hebdo n’est pas bête du tout mais certainement très méchant.
Charlie Hebdo publie des caricatures sur l’islam et tout le monde en rit car c’est une blague. La deuxième fois, c’est de l’humour. La troisième fois, c’est pour amuser la gallérie. Ensuite cela devient de l’insulte, du harcèlement et de la provocation. Charlie Hebdo a pratiqué le harcèlement à outrance car il n’y a pas eu une publication où l’islam et son prophète n’étaient pas visés.
Pour moi, accepter cette devise, voudrais dire que je suis pour le harcèlement, pour les insultes, pour l’intolérance, pour le racisme et pour l’islamophobie, sous le couvert de la liberté d’expression.
Les caricatures sont conçues pour insulter et agresser l’islam en particulier et cela a été constaté partout, France et les Etats-Unis inclus. La liberté d’expression ne veut pas dire systématiquement attaquer, dénigrer, insulter, isoler, subjuguer les autres. Les dessins de ce journal sont de la pure provocation en faveur du racisme, de la haine, de l’intolérance et de l’exclusion d’une partie de la population de la France.
Charlie Hebdo souffre de cécité quand les Musulmans dans le monde se font bombarder et tuer par des forces dominatrices, dont fait partie la France depuis les 15 dernières années. Cent quarante étudiants assassinés dans une école au Pakistan et pas une goutte d’encre à ce sujet. Deux mille personnes, majoritairement des femmes et des enfants, tuées froidement à Gaza… Journée normale en Europe. Des centaines de milliers tués en République Centrafricaine, en Iraq, en Libye, en Gaza, en Syrie, en Afghanistan et en Libye - rien. Charlie Hebdo n’a rien à dire sinon peut être, jubilation dans la salle de rédaction.
Douze personnes tuées par des terroristes en France - séisme mondial. Quelles valeurs attribuent-t-on à des vies humaines ?
Est-ce que l’on peut attaquer, critiquer ou caricaturer les Juifs librement en France sous la devise : Liberté d’expression ?
Pourquoi y a t’il une loi pour la protection des Juifs et pas pour les autres en France ?
Il est grand temps d’évaluer le rôle des religions dans nos vies de tous les jours. Si dans ce siècle et en ce jour, nous assassinons encore et toujours sous le nom de Dieu, ce monde est définitivement malade.
Les attaques contre les employés de ce journal sont condamnables certes. Le retour à la guillotine et les exécutions publiques sont autant d’actes que j’approuve dans ce cas. Je n’accepte nullement que des assassins se cachent derrière des dogmes pour justifier leurs actes. Je suis personnellement satisfait de leur élimination. Mais nous avons le devoir de chercher les motivations et les agendas cachés des uns et des autres pour nous éclairer sur ces actes sanglants et les prévenir, si possible. Toutes les analyses sont à considérer, incluant la complicité des pays tiers.
Je suis personnellement ravi et satisfait du succès de la marche en France pour condamner le terrorisme, les assassinats, la violence, le racisme, l’intégrisme et pour la promotion de la liberté d’expression sous toutes ses formes. Mais je m’arrête à la requête de m’identifier à Charlie. Cela implique pour moi l’acceptation et le parrainage de toutes les dérives de ce journal.
Ceci est mon opinion et je vous l’exprime dans un pays multiracial où la liberté d’expression, mais aussi le respect de l’autre a toute sa valeur.
par Cader Dossa
Le terrorisme des uns et des autres
À moins d’être partisan du terrorisme, nul être bien pensant ne peut approuver la tuerie de Charlie Hebdo en France. Par mesure de représailles, deux justiciers, de la folie meurtrière habitant l’esprit détraqué des fondamentalistes religieux, ont cru nécessaire de punir ceux, qui de leur point de vue, auraient blasphémé leur croyance religieuse. Les fondamentalistes de toutes les religions ont à un moment ou un autre de l’Histoire pratiqué des holocaustes décimant des peuples entiers. Mais il n’y a pas que le fondamentalisme religieux qui aurait commis des crimes contre l’humanité. Les nazis par exemple avaient juré de débarrasser le monde du peuple juif, d’où la Shoa. Les Juifs eux-mêmes se permettent, depuis 1948, de décimer les Palestiniens dont ils veulent s’approprier les terres sans vouloir accorder le droit à ces derniers de posséder une patrie où vivre en paix. Les deux Corée sont encore un autre exemple où le fanatisme idéologique refuse à l’autre le droit d’exister. Mais tout cela relève d’un esprit venu d’un temps archaïque qui n’a plus sa place dans le monde du XXIe siècle.
Ce qui s’est passé chez Charlie Hebdo ne relève pas du schéma présenté plus haut, en ce sens qu’il relève davantage de l’intolérance venant de trois centres : religion – laïcité et liberté de la presse. Dans un pays, la France, qui se vante d’être l’un des plus rigides sur la question de la laïcité et qui pourtant accorde le droit à plusieurs religions d’y cohabiter, il est évident que pour assurer que cette cohabitation soit réalisable, qu’elle soit quand même protégée par l’État. C’est certainement beau de prétendre que l’on accorde à ses citoyens des droits civils et religieux que bien d’autres pays sont incapables d’assurer. Mais pour réussir dans cette entreprise, l’autorité centrale ne peut se contenter d’être absolument libérale, en se cachant derrière des principes aujourd’hui dépassés. Du temps du communisme, par exemple, c’était un garde-fou extraordinaire pour éviter bien de conflits. Aujourd’hui dans les pays qui ont ouvert leur porte à de nombreux immigrants venant de divers coins du globe tout en apportant avec eux leurs cultures et religions différentes, faut bien se dire que se déclarer laïc ne suffit plus.
Plus de trois millions de personnes ont manifesté à travers la France pour défendre la liberté de s’exprimer librement. Une foule composée de toutes les sensibilités.
La France se targue aussi d’être le berceau des droits de l’homme. Ce concept confronté avec ceux de la laïcité et la liberté de pratiquer des religions différentes couvent d’évidents risques de conflits. Si on a le droit de pratiquer sa religion et qu’en même temps l’autre a également la liberté de dénigrer cette même religion impunément, cela ne peut qu’être source de problème. Cela est dit sans pour autant cautionner ce qui s’est passé à Charlie Hebdo. L’express du samedi 10 janvier nous dit qu’il a, en maintes occasions, censuré des caricatures acides de Charlie Hebdo tout comme d’autres titres de Grande-Bretagne et d’ailleurs. C’est dire que même la presse était au courant de l’effet provocateur de cet hebdomadaire. Ce même l’express avait ici même à Maurice, après l’annonce de la rupture du Remake 2000 par Paul Bérenger, publié une caricature présentant un politicien sacrifié sur une croix et cela pas loin de la fête de Pâques. Dieu merci qu’ici à Maurice les chrétiens sont pacifiques. C’est tout à l’honneur de l’express s’il décidait de publier cet article sans censure.
LA CALOMNIE TUE
Tout cela nous emmène à nous demander où commence et où fi nit la liberté de la presse. Il suffit généralement que quelqu’un se sentant blessé par un écrit, se mette à se défendre pour qu’il ait droit à une NDLR sans qu’il ait le droit par la suite à y répondre de nouveau. Bien sûr qu’il existe des lois contre la diffamation, mais cela ne mène que très rarement a une réparation digne. Le rôle de la presse est d’informer ses lecteurs, mais pas de dénigrer publiquement en s’appuyant sur la liberté d’informer. Dénigrer n’est pas informer. Il est aussi important de reconnaître que le prosélytisme, le fanatisme, le fondamentalisme et l’intégrisme de certaines religions sont irritantes et peuvent conduire certains à une démarche visant à s’y opposer. C’est bien de combattre le fondamentalisme des autres mais il ne faut pas pour autant que les journalistes eux-mêmes pratiquent une forme de fondamentalisme et d’intégrisme journalistiques. La presse en général et particulièrement certains journalistes qui se croient autorisés à provoquer les autres, doivent réaliser que quand on marche délibérément sur la queue d’un chien, on doit s’attendre à une réaction. Cela est dit sans intention aucune de comparer aucune religion à un chien. La presse ne doit pas attendre que les politiciens finissent par légiférer pour introduire des peines sévères pour contrer ce genre de provocations dangereuses. Elle doit s’autoréguler sur la question. C’est comme dans la vie civile, toute personne qui dénigre la vie privée d’un citoyen ou d’un couple doit s’attendre à des réactions parfois sévères. Chacun doit se dire qu’il n’y a pas que les armes qui tuent, mais aussi la provocation volontaire. Autrement dit, la calomnie et le dénigrement tuent aussi bien.
par Daniel ASSY
Je suis Charlie et...
Très intéressante interview de trois caricaturistes dans l’express-dimanche. Si intéressante que j’aimerais continuer le débat - débat d’idées, si rare ici. Je voudrais soulever 3 points :
Une valeur peut-elle être déployée à 180 degrés ? Rien ne l’arrêterait. Quelqu’un m’adresse des propos racistes, je le gifle. Si la liberté va jusque-là, pourquoi me priverai-je de ce plaisir ? Toutes les valeurs ont besoin d’être temporisées par d’autres. Si je vis le respect à 180 degrés, je vais vivre à genoux. La valeur «Liberté» me dit : Debout !
Je pense que la sagesse humaine a trouvé valeur, droits, lois et que c’est à chaque génération de savoir les articuler. Je crois qu’on peut trouver beaucoup d’exemples et que le raisonnement tient la route. Je tiens à préciser que je prends position sur un principe et non sur ce que fait Charlie Hebdo.
Oui, à Maurice on mélange tout : religion, culture, politique, qui s’entremêlent joyeusement. Pourquoi ? Parce que Maurice ignore encore la laïcité : la séparation du politique et d’un espace social d’avec la religion. En séparant des secteurs de la vie, la laïcité a permis la pluralité de situations. Et du coup, le respect de la différence.
Dire de la religion qu’elle est une idéologie c’est une opinion. Je respecte la personne qui exprime cette opinion mais je peux trouver cette opinion non fondée et je peux moi exprimer autre chose - Liberté ! Il a raison Deven T! Le problème des religions, ce sont les religieux ! Parce que l’homme est capable de tout polluer, de vivre la foi sous le mode idéologique, d’en faire un instrument de pouvoir, une machine à broyer les gens. Il faut le savoir, et là aussi ne pas faire l’amalgame ... Allez dire aux moines de Thibérine, à Mère Teresa, à l’abbé Pierre, à Martin Luther King qu’ils sont de pauvres idéologues...
La foi en un Dieu, quel qu’il soit, ce n’est pas une opinion, c’est une conviction! Exactement comme la conviction que loyauté, liberté, égalité, fraternité sont des valeurs - avec, en plus, dans la foi une relation personnelle à Dieu.
par Solange JAUFFRET
Je suis fier d’être Français
Ce qui s’est passé à Paris depuis mercredi est sans précédent en France. Ces assassins ont anéanti l’intelligence et l’humour grinçant qui est la particularité de l’équipe de Charlie Hebdo. Ils ont aussi décimé un brillant économiste : Bernard Maris. J’écoutais avec une joie particulière ses chroniques sur l’économie telle qu’il la concevait, au service de l’Homme et de la planète. Sur leur chemin macabre, ils ont abattu froidement trois policiers, dont un était de confession musulmane, et quatre civils de confession juive. Le rassemblement auquel j’ai participé hier, dans notre ville (Rodez 50 000 habitants avec les communes voisines), a dépassé, et de loin toutes les prévisions. Lors de cette marche, où 17 000 personnes ont observé une minute de silence, régnait un sentiment de solidarité et de respect des valeurs de la République. Je n’ai vu ni entendu aucun geste déplacé ni parole mal à propos. Au passage devant le commissariat, où était affiché le nom des policiers abattus, la foule a ralenti le pas, et a montré sa solidarité avec des applaudissements chaleureux. Ce message délivré par la foule hier, je vais continuer à le relayer à mon petit niveau. En tant que président d’une association de parents d’élèves d’une école de 400 élèves, nous allons dès cette semaine provoquer des réunions avec les écoles et d’autres associations des droits de l’Homme, pour promouvoir le message de laïcité et liberté au sens le plus large. Cet incident tragique a montré, au monde entier, que la France peut être là où on ne l’attend pas. Je suis fier d’être Français, et je suis Charlie.
par Samir BENALLAL(France)
Nous avons ouvert une boîte de Pandore
La nouvelle nous est tombée sur la tête sans arriver à pénétrer notre cerveau : on a massacré des acteurs de Charlie, des policiers chargés de les protéger, des célèbres et des anonymes sous un prétexte vengeur incompatible avec la religion de ceux qui kalachnikofent à tour de bras en son nom.
Pour nous, anciens soixante-huitards, ces auteurs nous ont accompagnés toute notre jeunesse et ces misérables ont tué notre innocence insolente. Certes, depuis Hara Kiri jusqu’à Charlie, on pouvait ne pas tout aimer, trouver des exagérations, voire être choqué. Mais jamais il ne nous venait à l’idée de condamner ces outrances, car, au bout du bout, on finissait par en rire, même si c’était parfois un peu jaune car ces publications nous faisaient réfléchir sur nous-mêmes.
Pourquoi en est-on arrivé là ; certes, des êtres plus ou moins «bien pensants» ne tarderont pas à mettre en cause la politique, le laxisme des gouvernements, la trop grande tolérance vis-à-vis des émigrés, etc.
Mais, l’occident en général, et certaines grandes puissances en particulier ont joué un rôle mondial dont on ne peut pas être fier ; sous des prétextes moralistes ou pseudo-démocratiques ou d’armes de destruction massive qui cachaient mal des raisons politico-financières bien plus sordides, avec des mensonges officialisés, nous sommes intervenus en Afghanistan, en Irak, en Libye, etc., nous nous sommes mêlés de la gestion d’États comme en Syrie ou en Afrique ; les conséquences nous explosent à la figure aujourd’hui, car, au lieu d’établir un régime démocratique ou du moins un système politique plus viable ; nous avons ouvert une boîte de Pandore dont nous n’avons pas su maîtriser les conséquences; au contraire, après avoir créé le chaos par notre incompétence et notre arrogance nous avons laissé ces peuples se livrer à de vieux démons ; certes les régimes politiques ayant provoqué (soi-disant) ces interventions n’avaient rien de réjouissant, mais le remède apporté a créé encore davantage d’injustices, d’exactions à cause de notre fatuité prétentieuse et notre ignorance d’occidentaux donneurs de leçon.
Nous avons ainsi suscité des réactions extrémistes qui ne demandaient qu’à se lancer dans la violence ; auparavant, les anciens régimes dictatoriaux avaient su, avec une main de fer, voire avec une grande cruauté, contenir leurs pulsions : de par leur politique, ces anciens dirigeants étaient experts en la matière...
Aujourd’hui, Charlie et autres victimes payent les conséquences de cette politique mondiale ; l’attentat des tours du World Trade Center n’avait pas servi de leçon ; des politiques inconséquents, pour ne pas dire méprisables, poursuivent leurs rodomontades grotesques et criminelles ; malheureusement, ce massacre ne les rendra pas clairvoyants ou intelligents, et après avoir fait semblant d’essuyer des larmes de crocodile, ils continueront de plus belle, au plus grand bénéfice de ces assassins, qui ne demandent que ça et qui ne méritent pas le nom d’homme.
Et, pendant ce temps, imperturbablement et sans bruit, les Chinois achètent le monde: mines, forêts, entreprises; en France, dernièrement, l’aéroport de Toulouse, le club Med (acculé à la faillite grâce à la direction d’un fils Giscard d’Estaing dénoncée depuis des années), etc. (C’est le Qatar qui va faire la gueule); eux, sans guerre, sans tartarinades désastreuses, asservissent les gouvernements, les peuples et la terre pour leur profit bien compris; aucune philanthropie ou esprit de coopération dans leurs manoeuvres, mais une volonté de puissance et de domination mis au service de leur politique financière; et quand une exploitation ne sera plus rentable, ils s’éclipseront, abandonnant les hommes à la misère et les lieux au désert...
Ils sont les plus forts car ils ont l’argent, le nombre et le temps pour eux; tout dirigeant devrait être conscient de ce danger et se donner les moyens de le parer; mais cela demanderait de la clairvoyance, de l’intelligence, du courage, de l’anticipation et une vision politique, économique, humaniste et écologique à long terme; or sous la pression de leurs intérêts ou des médias, ils ne sont que dans le quotidien, sans hauteur de vue; leur horizon, c’est aujourd’hui, leurs prochaines élections, les réactions immédiates des citoyens.
Ces citoyens ne sont pas exempts non plus de critiques; sans patience, nous voulons des résultats rapides, nous voulons satisfaire nos envies immédiates; nous avons souvent des visions limitées; nous nous complaisons dans le petit, voire le mesquin; nous nous jetons, par dizaines de milliers, sur le bouquin déplorable de Trierweiler; certes, la crise - qui sert souvent d’excuse - permet d’expliquer bien des attitudes: le sentiment de précarité nous pousse à limiter notre horizon.
Nous déplorons la médiocrité de certains médias, des émissions télé et des dirigeants, tout en étant finalement leurs complices objectifs...
Sommes-nous donc dans une impasse de civilisation ? Peut-être pas; il suffit de voir les réactions du «bon peuple» devant les 17 victimes des terroristes fanatiques: manifestations spontanées, profusion des «je suis Charlie» peuvent nous apporter l’espoir, peut être temporaire, d’une prise de conscience d’une cité plus ambitieuse et plus intelligente.
Concluons, provisoirement, en disant, qu’à l’heure où la barbarie la plus sadique méprise la vie humaine, la finance la plus désastreuse accélère la destruction de la nature, des multinationales irresponsables compromettent l’avenir de nos enfants et de la planète, des décideurs puissants et moralisateurs se compromettent en de misérables combines quasi mafieuses, bref, alors que la vie devient si précaire et que des individus méprisables ont rejeté tout sens moral et toute dignité d’homme, je souhaite que nous mettions toute notre énergie à préserver notre village et notre région; quand nous avons la chance de vivre en paix et heureux chez nous, sachons apprécier nos petits bonheurs quotidiens.
par Jean-Pierre HARELLE (France)
Charlie to be or not to be!
Une atmosphère pesante, une diversion à laquelle j'aurai aimé ne pas m'adonner. Comme tout être humain, je ne peux rester bouche bée, et je ne peux conserver ma parole dans le silence. Ma parole qui ne demande qu'à s'exprimer : To be or not to be ? #JeSuisCharlie ? #JeNeSuisPasCharlie ? Est-ce la question ?! Est-ce important ? Je me questionnerai plutôt sur comment Charlie Hebdo nous amène à redéfinir les limites de la liberté d'expression, à redéfinir la devise de la République française.
Avec tous ces événements survenus en l'espace de quelques jours, tous ces commentaires, ces posts, ces images, ces Hashtags inondant les réseaux sociaux, j'en suis venu à me remettre en question. Me questionner d'une part sur cette haine injustifiée envers ces journalistes, image même de la liberté d'expression à la Française, et d'autre part, cet incessant amalgame envers les musulmans, sur qui les doigts ne cessent de se pointer. Si en ce jour les regards et les paroles pouvaient projeter des crayons, la religion musulmane aurait été ensanglantée. Certains qui, au fil de la journée s'exclament haut et fort que la haine ne se résout pas par la violence, mais ces mêmes personnes qui comme par magie, retournent leur veste, pour tenir des propos haineux envers une communauté qui ne mérite pas ce sort. J'ai écouté et lu l'opinion publique. J'ai pris le temps d'essayer de comprendre et force est de constater que le discours que tiennent certains se rapproche fortement du racisme. Un racisme voilé, mais qui aujourd'hui, à un moment aussi triste, s'expose au grand jour. Ceux qui hier n'avaient pas de mal à marcher aux côtés d'une femme portant le hijab, se retrouvent aujourd'hui bizarrement gênés par celle-ci. Et mère Thérèsa, elle t'a gêné quand elle portait le voile ? Est-ce que cela t'a gêné d'entendre et d'écouter le message de paix et d'amour qu'elle a tant chéri tout le long de sa vie ? On parle de liberté de penser et d'expression. Mais cette Liberté que certains protègent ardûment au plus profond de leur être nécessiterait un peu plus d'Egalité envers tous pour briser ce prisme qui déforme leur compréhension, pour qu'enfin ils ouvrent les yeux et leur cœur sur ce qu'est la Fraternité !
Je ne suis pas un artiste, un philosophe ou un écrivain comme on aime les lire, mais j'ose m'exprimer ! J'ose m'exprimer et dénoncer ce qui me gêne ! Je n'ai jamais été un admirateur de certaines images de Charlie Hebdo, même si comme beaucoup d'autres, aujourd'hui, j'arbore #JeSuisCharlie. Je suis Charlie car la haine n'est pas la solution à nos problèmes. Je suis Charlie car je défends la liberté d'expression, et je la défends de tout mon cœur. Je suis Charlie car la liberté d'expression, la liberté de débattre est ce qui permet à toute société d'avancer. Et je suis Charlie pour ces journalistes, policiers et civils abattus de sang froid. Paix à leur âme. Toutefois je ne défends et ne défendrai jamais une liberté d'expression qui grandit dans le non-respect de l'autre. Et je ne défendrai pas une liberté dénudée de tout sens lorsque celle-ci dépasse cette fine ligne rouge. Ma liberté à moi peut être humoristique, mais se doit de rester tolérante.
Liberté d'expression quand ça arrange. Dieudonné (humoriste français) censuré de spectacle pour ses blagues pas toujours appréciées des juifs. Le prophète Mahomet caricaturé en première page d'un hebdomadaire alors même que cette religion s'évite à toute forme de représentation de celui-ci ?! Feuilletez vos manuels d'Histoire et vous verrez que le visage de Mahomet est inconnu (sauf chez les Perses). Un visage qui n'apparaît pas. Un visage qui n'apparaît pas pour éviter tout culte de la personne. Pour éviter que le croyant ne se détourne de la parole qu'est venue prêcher le prophète, qui historiquement fait suite à Moise et Jésus. A-t-on le droit de les en vouloir d'être croyant et d'avoir un certain respect religieux qu'une majeure partie de français n'ont pas ?
De ces deux exemples résulte un procès, sensé représenter le pouvoir judiciaire de la démocratie française. Ce même tribunal qui tranche en faveur du Journal et parallèlement qui pousse Dieudonné hors de l'estrade... Où est-elle cette fameuse Egalité ? C'est aux politiques, aux juridiques de tracer cette limite. Et c'est surtout à eux de s'y tenir !
Je suis laïc et cela ne m'empêche pas d'essayer de comprendre. «Oui mais ils dessinent aussi le pape, les juifs...» Qu'ils les dessinent ! Le catholicisme n'a jamais désapprouvé en sa propre église toute iconographie de Jésus ! A voir le nombre de fois où il a les bras ouverts, une grande robe blanche (qui d'ailleurs ressemble plutôt à une djellaba), et une barbe plus ou moins longue, on aurait finit par croire qu'il aurait pu être de ceux que vous osez pointer du doigt ou de ceux qui ont séparé la mer en deux...
La France a grandi dans un monde où malgré la distinction entre le pouvoir politique et les organisations religieuses de 1905, des symboles forts du Christianisme sont ancrés dans les mœurs. Des symboles forts qui ont forgé votre société. Le mariage de deux êtres aurait été instauré pour pouvoir désigner un héritier à la mort du père. Et oui ! Ces messieurs avaient beaucoup tendance à vagabonder à l'époque ; le taux d'intérêt tel qu'on le connaît aujourd'hui provient de Saint Thomas d'Acquin (théologien et philosophe occidental du treizième siècle) alors qu'auparavant, ce taux n'existait pas pour des raisons plus ou moins similaires à celle que la religion musulmane évoque aujourd'hui. Vous êtes dans une bulle confortablement installés et vous vous arrêtez à ce que vous voyez, sans essayer d'aller au-delà ! Vous parlez d'ouverture d'esprit quand vous n'êtes même pas capable d'ouvrir les vôtres sur les valeurs d'autres cultures.
Je ne suis ni historien, ni philosophe, je suis humain. J'apprends à connaître mon voisin. Je ne suis pas là pour défendre la cause musulmane en France, dans le monde ou pour toute autre raison. Je suis là car j'estime que pour éviter ce genre d'événements dans une démocratie qui se dit exemplaire, il faudrait apprendre à connaître son prochain et pas juste cohabiter avec. J'ai des points de vue qui diffèrent de certains pratiquants musulmans, catholiques, mais cela ne m'empêche pas d'approfondir ma perception. Connaître son prochain pour comprendre ce qu'est la tolérance, le respect, et l'amour. Tu ne peux juger ton prochain tant que tu ne le connais pas. L'habit ne fait pas le moine. Le terroriste intégriste ne fait pas le musulman.
Non Français, j'ai grandit dans un pays où le vivre ensemble est chose commune. Où les blagues peuvent fuser d'un instant à l'autre, mais où le respect demeure, où la caricature dénonce mais ne blesse pas. Les terroristes sont des hommes voulant bafouer et souiller toute forme d'humanité avant de souiller quelle que soit la religion. Ils sont ignorants et cupides ! Ne nous laissons pas emporter par la haine de son prochain et tournons nous les uns aux autres. Apprenez ce que le Musulman (modéré de nature) aura à vous dire. Apprenez ce que le Juif peut vous inculquer sur certaines de ses valeurs. Intéressez-vous à l'Hindouisme ou au Bouddhisme ! Lever le voile sur ce qui semble pour vous bien trop voilé ! Vous vous dites pays multiculturel, mais vous n'y connaissez rien au multiculturalisme ! Vous cherchez à montrer une image dont vous ne connaissez même pas la signification. L'harmonie d'un peuple ne se bâtit pas en ne promouvant que la Liberté et que l'Egalité, mais elle se construit aussi en confortant la Fraternité. L'Education chers amis, l'Education.
par Gael Etienne, étudiant mauricien en France
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