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Le modèle suédois

Le modèle suédois a été évoqué pendant la campagne électorale. Pour souligner la qualité du congé parental en vigueur dans ce pays nordique. Le programme de l’alliance Lepep propose que le congé de maternité soit rallongé de deux semaines. Une très belle initiative. Mais outre l’aspect équilibre familial, c’est surtout la volonté de combattre la fraude et la corruption qui demeure la priorité des citoyens suédois.
En Suède, l’argent public est sacré. Les notes de frais de tous les élus sont du domaine public et sont consultables par n’importe quel citoyen. On y trouve des journalistes spécialisés dans l’épluchage des dépenses des élus. Chaque note de frais fait l’objet d’une analyse méticuleuse. Le moindre faux pas est sanctionné.
C’est ainsi que des ministres comme Cecilia Stegö Chilo (Culture) et Maria Borelius (Commerce) ont été poussés vers la démission pour n’avoir pas respecté les règles établies. Leur faute, c’est de ne pas avoir réglé la redevance audiovisuelle pendant plus de 12 mois ou de n’avoir pas avisé le fisc de l’embauche des nourrices pour la garde de leurs enfants. «Peanuts» me direz-vous. Mais là-bas, on ne plaisante pas avec l’argent des contribuables.
Et chez nous alors? Nous avons parfois l’impression que la corruption fait partie de notre culture. L’exemple du Premier ministre sortant, sévèrement sanctionné par le peuple pour cause de corruption alléguée, ne nous laisse pas indifférent. Il aurait favorisé ses proches, au détriment de la population, dans le partage des richesses du pays.
Une opportunité se présente au nouveau gouvernement, celle d’innover en instaurant le modèle suédois pour combattre la corruption. Cela demande beaucoup de courage politique et de bonne volonté. Mais que demande le peuple ? C’est le prix à payer pour que notre pays ne figure plus au sommet du classement des pays les plus corrompus au monde.
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