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Religion

Habemus Papam : Léon XIV, un pape déjà au cœur des espérances du monde

11 mai 2025, 14:00

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Habemus Papam : Léon XIV, un pape déjà au cœur des espérances du monde

À peine 48 heures après son élection, le pape Léon XIV rayonne déjà bien au-delà des murs du Vatican. L’Américain de 69 ans, ancien cardinal Robert Francis Prevost, a conquis les cœurs à Rome comme ailleurs. Présidents, fidèles, observateurs et citoyens du monde entier saluent un nouveau souffle pour l’Église catholique. Sur le balcon de la basilique Saint-Pierre, sa silhouette a marqué les esprits. Son visage a fait le tour des réseaux sociaux en quelques heures — Twitter, TikTok, Instagram — chacun y allant de ses prières, commentaires ou hommages.

Vendredi, lors de sa première messe en tant que pape dans la chapelle Sixtine, Léon XIV n’a pas tardé à fixer le cap de son pontificat. Il a dénoncé le recul de la foi, minée par «la technologie, l’argent, le succès, le pouvoir, le plaisir». Il s’est aussi élevé contre l’image tronquée du Christ, parfois réduit à un simple «leader charismatique» ou «surhomme». Une prise de parole puissante, qui en dit long sur l’esprit dans lequel il aborde sa mission : recentrer la foi, redonner du sens, rappeler l’essentiel.

À Maurice, l’émotion est palpable. Julien Permal, catholique pratiquant et engagé dans la vie publique, évoque un moment fort. «L’élection du pape Léon XIV a suscité un grand élan de ferveur et d’espérance chez nous. Chaque nouveau pontificat ouvre une nouvelle page, et celui-ci ne fait pas exception.» Il espère que ce pape poursuivra la défense des plus vulnérables. «J’aspire à ce qu’il continue de porter haut les valeurs de justice sociale, de dignité humaine et de respect de la création. Dans un monde fracturé, nous avons besoin de leaders moraux qui rassemblent.» En tant que jeune politicien, il souhaite également puiser dans les messages du pape une inspiration pour agir avec «humilité, droiture et courage au service du bien commun».

Clency Sooriah, autre fidèle engagé, voit en Léon XIV un héritier spirituel du pape François. «François a marqué l’Église par sa proximité avec les pauvres. J’espérais que son successeur marche dans ses pas. Léon XIV semble bien en être le digne disciple.» Il note cependant une certaine retenue dans les premiers gestes du nouveau pontife. «Il n’est pas venu en soutane blanche comme François. Il avance à son rythme. C’est un signe qu’il ne veut pas tout bousculer immédiatement, mais poser ses fondations avec prudence.»

Au niveau international, les messages de félicitations affluent. Le roi Charles III, chef suprême de l’Église anglicane, a adressé «ses vœux les plus sincères» au nouveau pape. Le Premier ministre canadien, Mark Carney, espère quant à lui que ce pontificat soit guidé par «la sagesse, le discernement et un profond attachement au bien commun».

Du côté du président palestinien Mahmoud Abbas, l’espoir est que Léon XIV poursuive «les efforts de paix» initiés par François. Il insiste sur le rôle crucial du Saint-Siège dans la défense des causes justes, notamment celle du peuple palestinien. Un appel à la continuité, teinté de reconnaissance et d’attente.

Même Donald Trump, pourtant visé par d’anciennes critiques du nouveau pape lorsqu’il n’était encore que cardinal, a salué l’élection d’un pape américain. Une ironie qui illustre la complexité des relations entre foi, politique et engagement moral.

Une chose est certaine : Léon XIV ne laisse personne indifférent.

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