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Enfants disparus trop tôt
Familles meurtries et fêtes sans lumière
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Enfants disparus trop tôt
Familles meurtries et fêtes sans lumière

Des enfants ont aussi participé à cette marche contre la violence, dont il sont souvent les premières victimes.
Cette année, certaines familles ne célébreront pas les fêtes dans la joie et la paix. Le chagrin et le deuil auront frappé de plein fouet plusieurs foyers, en particulier ceux qui ont perdu un enfant dans des circonstances tragiques.
La petite Léana, trois ans, est décédée après avoir subi de graves brûlures. Ce drame a eu lieu le lundi 2 décembre, au domicile familial à Bois-Marchand, Terre-Rouge. Alors que sa mère, Valencia Augustin, préparait des macaroni dans la cuisine, un mouvement brusque a fait basculer la table, renversant le liquide bouillant sur Léana. Elle a été rapidement prise en charge, d’abord à l’hôpital du Nord pour les premiers soins, puis aux soins intensifs de l’unité des grands brûlés de l’hôpital de Candos.
Ses brûlures au cou, à l’abdomen, aux mains et aux pieds étaient graves. Toutefois, après plusieurs jours de soins intensifs, sa maman racontait qu’elle semblait aller mieux : elle parlait, mangeait et rigolait même au téléphone avec sa famille. Mais l’état de Léana s’est dégradé le jeudi et en début de soirée, la terrible nouvelle est tombée. L’autopsie le lendemain a révélé que la fillette avait succombé à une septicémie, complication des blessures subies. Ce drame transforme Noël en un moment de profond deuil pour la famille Augustin. Les fêtes seront un rappel cruel de l’absence de Léana, leur petite fille qui s’est éteinte trop tôt, laissant un vide immense.
L’horreur vécue par le père de Kathalea
Kinsley Gaspard vit l’un des moments les plus éprouvants de son existence. Après les obsèques de sa fille Kathalea, sept ans, il est anéanti et peine encore à accepter que son «ange», sa «princesse», sa «source de bonheur», ait pu être victime d’un acte aussi odieux. Le corps de la fillette a été découvert vers 5 heures du matin, le samedi 30 novembre. L’enfant, qui séjournait chez sa grand-mère à Cassis, avait disparu la veille. Rapidement, la police a arrêté Jean-Alan Ramborough, l’excompagnon d’une tante de Kathalea. Il a avoué avoir enlevé l’enfant vendredi soir, avant de l’abandonner sur un terrain abandonné à Bain-des-Dames, à Cassis.
Depuis la disparition de sa fille, Kinsley Gaspard se de- mande comment poursuivre sa vie sans elle. Kinsley se souvient des derniers instants passés avec Kathalea, quelques heures avant la tragédie. Ce vendredi 29 novembre, après sa journée de travail, Kinsley s’est rendu chez sa mère à Cassis, où Kathalea passait ses vacances. Il désirait passer du temps avec elle et ses autres enfants. Kinsley raconte que, comme souvent pendant les vacances, les enfants avaient voulu faire une promenade à moto. «Je sentais quelque chose d’étrange quand je l’ai quittée ce jour-là… Ma fille ne voulait pas que je parte. J’ai eu une sorte de pressentiment qu’il allait se passer quelque chose», confie-t-il. Quelques heures plus tard, il apprend la disparition de Kathalea, la deuxième d’une fratrie de trois sœurs et un frère. Kinsley Gaspard décrit sa fille comme une enfant pleine de vitalité, qui illuminait la vie de son entourage. Pour lui, cette perte est insupportable.
Une famille accablée par une double tragédie
La famille d’Eloïse Raffin traverse une épreuve déchirante après la perte de ses deux enfants. Cette année, Noël et le Nouvel An seront marqués par le silence et une immense douleur, loin de toute célébration. Eloïse, 22 ans, est incarcérée pour le meurtre de sa fille, Esteer Jolicoeur, 18 mois. L’autopsie a révélé que l’enfant est morte d’une hémorragie méningée, conséquence d’un coup porté à la tête. Le 6 novembre dernier, Eloïse et sa fille Esteer arrivent à Maurice de Rodrigues, afin que l’enfant, épileptique, bénéficie de soins médicaux. Après leur arrivée à l’hôpital Jeetoo, Esteer est admise pour des examens mais c’est au domicile du frère d’Eloïse à Roche-Bois, que la tragédie s’est produite. Dans un moment de frustration, face aux pleurs incessants de sa fille, Éloïse perd le contrôle et lui porte un coup fatal.
Ce n’était malheureuse- ment pas la première tragédie qui frappait cette famille. En septembre dernier, la fille aînée d’Eloïse, Léanne Elliana Cupidon, aussi épileptique, décède avant même d’atteindre l’hôpital. Le père de l’enfant avait ex- primé des doutes sur sa mort, ce qui avait déjà mis la famille sous le feu des projecteurs. Deux mois plus tard, Esteer a tragiquement suivi le même sort, plongeant ses proches dans une immense stupeur. Depuis son arrestation, Eloïse a été détenue, loin de sa famille. Son entourage demande son transfert à Rodrigues, soulignant qu’elle ne pourra pas supporter un enfermement éloigné de ses proches. Il insiste sur son état psycho- logique fragile, conséquence d’abus subis durant son enfance, expliquant son comportement et ses difficultés à gérer les situations de stress. Cette famille, déjà dévastée par la perte de deux enfants, fait face à des fêtes sans lumière ni espoir. Tandis que la communauté tente de comprendre cette tragédie, la famille reste dans l’attente de réponses, d’une justice et de la possibilité de retrouver un peu de paix.
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