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Independent Police Complaints Commission

Deux ans d’attente pour une plainte déposée en 2023 par Vimen Sabapati

11 mars 2025, 08:00

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Deux ans d’attente pour une plainte déposée en 2023 par Vimen Sabapati

■ Vimen Sabapati.

Le cas de Vimen Sabapati, qui a porté plainte contre la Police Head Quarters Special Striking Team (SST) après son arrestation le 3 mai 2023, qu’il considère comme arbitraire, soulève de sérieuses questions sur le fonctionnement de l’Independent Police Complaints Commission (IPCC). En effet, deux ans se sont écoulés depuis le dépôt de la plainte sans qu’une enquête approfondie n’ait été lancée. Cette situation suscite des interrogations et appelle à une réflexion sur les raisons de ce retard, notamment en ce qui concerne la capacité de l’IPCC à gérer des enquêtes complexes.

La plainte de Vimen Sabapati, qui mentionne des fuites de photos le concernant avant même son arrestation ainsi que de fausses accusations de trafic de drogue, aurait dû, selon les normes, entraîner une action rapide de la part de l’IPCC. Pourtant, la lenteur de cette enquête interroge : pourquoi l’IPCC a-t-elle mis autant de temps à enquêter alors que la plainte a été déposée la même année que l’incident, notamment après que Vimen Sabapati a dénoncé ces faits en 2023 ? Nous avons demandé à son avocate, Mᵉ Melany Nagen, qui l’avait assisté lors de la déposition de la plainte, de nous préciser qu’elle n’avait reçu aucun retour de l’IPCC concernant cette affaire.

Nous nous sommes tournés vers l’IPCC pour connaître sa version. Phalraj Servansingh de l’Independent Police Complaints Bureau explique que la plainte de Vimen Sabapati n’a pas été mise de côté et qu’elle est toujours active. «Nous avons des échanges avec le bureau du Directeur des poursuites publiques sur l’affaire. Je peux vous assurer que le dossier est toujours en cours», précise-t-il.

Un système d’enquête limité face à des affaires complexes

L’ex-Woman Police Constable Goomany de la défunte SST s’est rendue à l’IT Unit de la police, samedi matin, en compagnie de son homme de loi, Mᵉ Rouben Mooroongapillay. Cela, dans le cadre de l’enquête à la suite de sa déposition explosive contre ses ex-collègues au Central Crime Investigation Department (CCID), dans l’après-midi du 5 mars. Mais le cas a été référé au CCID. Selon Mᵉ Rouben Mooroongapillay, l’IPCC semble mal équipée pour traiter de telles affaires. «Il est évident que l’IPCC manque de moyens et d’effectifs pour mener à bien une enquête de cette envergure», confie-t-il, soulignant que des éléments cruciaux, comme des preuves matérielles et des témoignages, sont difficiles à examiner avec les ressources actuelles de l’IPCC. En revanche, il ajoute que le CCID, avec ses compétences en matière d’enquêtes criminelles, serait mieux équipé pour mener une enquête approfondie sur ce type d’affaires.

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