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Nomination à la MSAW
Des ONG expriment leur désaccord
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Nomination à la MSAW
Des ONG expriment leur désaccord

LA récente nomination de Tinagaren Govindasami au poste de directeur de la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW) suscite des réactions vives dans le milieu de la protection animale. Plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) engagées dans cette cause se disent préoccupées par ce qu’elles perçoivent comme un processus de nomination non conforme aux principes de transparence et de bonne gouvernance.
Selon des informations obtenues auprès de sources proches du dossier, la désignation du nouveau directeur serait intervenue avant même la tenue officielle du conseil d’administration de la MSAW, qui s’est réunie le 29 avril. Or, l’article 18 (1) de l’Animal Welfare Act de 2013 stipule que c’est au conseil d’administration, avec l’approbation du ministre, de procéder à la nomination du directeur.
Toujours selon ces sources, Tinagaren Govindasami aurait été désigné dès le 15 avril, soit deux semaines avant ladite réunion. Des membres du board auraient été appelés à entériner une décision déjà actée, se contentant de fixer la date d’entrée en fonctions du nouveau responsable. Le CV du candidat aurait, d’ailleurs, été transmis aux membres du conseil postérieurement à cette décision, affirment nos interlocuteurs.
Le parcours professionnel du nouveau directeur, présenté comme un ancien dresseur de chiens pour des entreprises de sécurité au Royaume-Uni, soulève également des interrogations parmi des associations de protection animale. Celles-ci estiment que ce profil ne correspond pas aux attentes en matière de gestion d’un organisme dédié au bien-être animal. Elles soutiennent qu’au moins une autre candidature, notamment celle d’un vétérinaire français fort de 35 ans d’expérience dans diverses spécialités médicales animales, n’aurait pas été retenue, malgré ses qualifications. «Le processus n’a pas été équitable», avancent-elles.
Pour ces ONG, cette affaire jette une ombre sur les engagements pris par les autorités en faveur du bien-être animal, tels qu’exprimés dans le programme gouvernemental. Elles réclament la révision du processus de sélection et plaident pour une nomination fondée sur les compétences et l’expertise.
De son côté, le ministère de l’Agro-industrie affirme que la nomination de M. Govindasami a été approuvée à l’unanimité par les membres du conseil d’administration lors de la réunion du 29 avril. Le ministère insiste également sur le fait que le nouveau directeur répond aux critères requis et qu’il a officiellement pris ses fonctions le 20 mai. En attendant, certaines candidatures non retenues envisageraient, selon nos sources, d’explorer des voies de recours juridiques si aucune action corrective n’est engagée.
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