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Éducation
«Des employés ont dû acheter leur propre chaise pour pouvoir travailler correctement»
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Éducation
«Des employés ont dû acheter leur propre chaise pour pouvoir travailler correctement»

Face aux multiples plaintes et correspondances adressées au ministère de l’Éducation concernant la gestion d’une institution secondaire située dans l’Est, le ministre de tutelle, Mahend Gungapersad, a décidé de mettre sur pied un comité d’enquête. L’annonce a été faite, vendredi, par l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE), lors d’une manifestation pacifique organisée devant l’enceinte du collège.
Ce collège connaîtra-t-il le même sort que le Mauritius College, qui a fermé ses portes en 2024 ? C’est une question que se pose l’UPSEE, qui espère toutefois que des solutions seront trouvées bien avant d’en arriver là. Lors de son intervention, Arvind Bhojun, président du syndicat, a tenu à remercier le ministre pour avoir pris en compte le dossier déposé à son bureau. Celui-ci contient des éléments accablants fournis non seulement par des enseignants mais aussi par des parents d’élèves, témoignant des dysfonctionnements graves, qui minent l’institution. «Nous avons toujours respecté les institutions et tenté de résoudre le problème en interne. Mais malheureusement, la direction du collège refuse de collaborer», a-t-il affirmé.
L’UPSEE dénonce notamment la mauvaise gestion des fonds publics alloués à l’établissement. Selon Arvind Bhojun, les enseignants peinent à exercer leur métier dans des conditions acceptables. «Comment voulez-vous assurer des cours correctement quand un enseignant ne reçoit qu’un seul marqueur en janvier pour tenir jusqu’au troisième trimestre ?», s’est-il indigné. Le manque d’infrastructures adaptées pour le personnel enseignant et nonenseignant est également au centre des préoccupations. «Certains membres du personnel ont dû acheter leur propre chaise pour pouvoir travailler correctement», a-t-il révélé.
Outre ces manquements matériels, le comportement de la direction est aussi pointé du doigt. «Le langage employé par certains responsables est inacceptable, en particulier envers les femmes. De plus, un enseignant ne devrait pas être relégué au rôle de gatekeeper, le matin», a dénoncé Arvind Bhojun, qui s’interroge sur la gestion de l’établissement. «Où est passé l’argent censé assurer le bon fonctionnement de l’école ? Pourquoi les infrastructures sont-elles dans un état aussi déplorable ?», a-t-il martelé.
Le président de l’UPSEE a également interpellé les responsables de la Parent Teacher Association (PTA) qu’il accuse de passivité face à la situation. Il demande à ce que le ministère du Travail, via le Registrar of Associations, convoque les responsables de la PTA afin d’obtenir des explications d’eux. Surtout sur les sommes de plus de Rs 2 000 demandés aux parents.
Lors de la manifestation, un des parents a pris la parole pour dénoncer les pratiques inquiétantes au sein du collège. Son enfant, qui est en Grade 11, a été transféré vers un autre établissement, sans son consentement. «À aucun moment, je n’ai demandé ce transfert. Et je ne suis pas la seule : plusieurs autres parents sont dans la même situation», a-t-elle déclaré, appelant le ministère de l’Éducation à intervenir au plus vite.
Nous avons tenté de joindre l’administration du collège pour obtenir sa version des faits, mais en vain.
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