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La Réunion
Cyclone Garance : les sinistrés dans l'urgence se heurtent à la crise du logement
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Cyclone Garance : les sinistrés dans l'urgence se heurtent à la crise du logement

Après le passage du cyclone Garance, une centaine de familles, particulièrement dans le Nord et à Saint-Benoît, se retrouvent sans toit. Les efforts pour les reloger se heurtent à une crise du logement déjà bien présente sur l’île.
Dans les logements sociaux, une centaine de familles subissent de plein fouet les conséquences du cyclone Garance. Le diagnostic réalisé par les bailleurs au lendemain du passage du phénomène dévastateur faisait état de lourds impacts dans le Nord et sur la commune de Saint-Benoît, où se trouvent sept foyers sur dix nécessitant un relogement urgent.
Des solutions temporaires face à une crise persistante
Malgré les solutions de relogement provisoire proposées par les bailleurs et la suspension des loyers dans les zones inhabitables, les locataires sont encore nombreux à attendre un relogement.
Dans un contexte de crise du logement à La Réunion, «C’est tout un travail logistique qui se met en place du côté des bailleurs pour gérer le manque de disponibilité» et proposer aux sinistrés les logements qui ne sont pas encore passés en commission d’attribution ou en phase de réhabilitation, indique la présidente de l'Association Régionale des Maîtres d'Ouvrage Sociaux et Aménageurs de l'Océan Indien (ARMOS OI), Valérie Lenormand. Avec plus de 50 000 demandes en souffrance, il n’y a pas de logements vacants pour les accueillir.
Un relogement partiel et des solutions temporaires
Sur les 109 logements déclarés inhabitables, une trentaine ont été relogés, pour la majorité de façon temporaire. Pour les autres, certaines sont hébergées par des proches et quelques-unes, sans autre solution, restent dans les centres d'hébergement. Enfin, une poignée de victimes d’inondation a choisi de conserver leur logement.
Toujours en phase de gestion de crise, les bailleurs n’ont pas encore évalué le montant des travaux générés par la catastrophe. L’heure est «à la sécurisation et à la protection», et la priorité est donnée au relogement des locataires, assure Valérie Lenormand. Le bilan et l’étendue des dégâts d’un point de vue financier ne sont, à ce stade, pas au calendrier de l’ARMOS.
Des interrogations sur la qualité des constructions
Les nombreuses suspicions qui circulent en termes de malfaçons et les questions sur la qualité des constructions concernent aussi bien le parc privé que social. Ici, c’est 0,13 % des 84 000 logements sociaux du territoire qui sont rendus inhabitables des suites du passage de Garance.
«Avec le cyclone, globalement, le parc social a tenu. On a eu des débordements de ravines, des coulées de boue, des infiltrations, des inondations, des toits qui ont souffert sur une zone très localisée, face à des vents puissants. La sécurité et la solidité des constructions sont contrôlées sur l’ensemble du parc locatif social, mais nous n’avons pas, non plus, la capacité à nous substituer aux entreprises. (…) Dans la majorité des cas, il n’y a pas de sinistres majeurs, même si la qualité des finitions n’est pas toujours au rendez-vous», conclut la présidente de l’ARMOS, qui indique par ailleurs qu’un travail collaboratif est en cours en lien avec la DEETS, les CCAS et les bailleurs sociaux pour trouver des solutions au plus vite pour les locataires dans l’attente.
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