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Élections municipales 2025

Curepipe, Ward 3 : L’Alliance du changement donne le ton

26 avril 2025, 13:00

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Curepipe, Ward 3 : L’Alliance du changement donne le ton

■ Les quatre candidats de l’Alliance du changement ont à cœur de résoudre les doléances des citadins avec l’aide des trois ministres de la circonscription no 17. © Beekash Roopun

Trois congrès nocturnes, une seule voix : celle du changement. À une semaine des élections municipales, l’Alliance du changement multiplie les rassemblements à Curepipe. Mercredi soir, dans le Ward 3, les quatre candidats de l’alliance, épaulés par les trois ministres de la circonscription n° 17, ont livré un discours résolument tourné vers l’action… et la critique du passé.

«Merci, nous avons réussi à tirer les malpropres dehors !», a lancé Michaël Sik Yuen sous les applaudissements. Mais le ministre du Commerce a reconnu que les défis restent immenses : déficit à hauteur de Rs 5,2 milliards du Price Stabilisation Account, pression sur la roupie, dettes croissantes pour importer farine, riz, carburants… Autant de symptômes d’un système que l’alliance affirme vouloir réparer avec méthode et soutien gouvernemental. «L’ancien régime partageait l’argent sans vision. En 2019, ils ont volé le peuple lors des élections. Nous étions au bord du gouffre», a-t-il accusé. À ses yeux, la situation économique s’améliore peu à peu : baisse de 60 % sur certains produits alimentaires surgelés, projets routiers débloqués, actions concrètes contre les inondations. «Ce que les autres ont mis cinq ans à ignorer, nous l’avons fait en cinq mois», a-t-il soutenu. Il a parlé de l’ouverture de la route Notre Dame de Lorette, délaissée après la découverte d’une cave.

Candidats de proximité et projets concrets

Dans leur tournée des wards, les quatre candidats – Julien Permal, Javed Jauhangeer, Tashyana Latchmana Pillay et Dhaneshwar Bissonauth – ont mis en avant leur ancrage local et leur volonté d’être utiles sur le terrain. Julien Permala évoqué «une équipe soudée pour redonner à la ville sa valeur», dénonçant une décennie de laisser-aller. «L’herbe pousse partout, les poubelles débordent. Ce n’est pas normal.» Javed Jauhangeer a, lui, alerté sur l’état des infrastructures : «Il y a des maisons où l’eau entre quand il pleut. La gare du Sud est devenue un repaire de drogués.»

Tashyana Latchmana Pillay, qui a quitté son poste dans la Fonction publique pour se lancer dans la politique locale, a déclaré : «On nous dit que certains ne veulent pas voter. Nous sommes là pour leur redonner confiance.» Quant àDhaneshwar Bissonauth, il a pointé du doigt la gestion passée : «Des camions qui dorment dans un garage, des problèmes de drains et de route avec des nids-de-poule partout. Il faut tourner la page.»

Un appel à la mobilisation et à la vigilance

Présidente de la réunion, Mireille Martina tenu à remercier les habitants : «La démocratie que nous avions perdue revient petit à petit.» Elle a appelé à poursuivre le mouvement lors du scrutin. Quant au ministre du Tourisme, Richard Duval, il s’est voulu à la fois lucide et combatif : «Cette élection est cruciale. Il faut rester soudés, ne pas tomber dans le piège des promesses faciles ou de l’argent facile.» Il a dénoncé les institutions «bâclées» et a mis en garde contre toute tentation de reproduire les méthodes du Mouvement socialiste militant : «Nous ne voulons pas d’un pays où tout s’achète avec le cash de la Mauritius Investment Corporation.» Ajay Gunness a, de son côté, insisté sur la nécessité d’une collaboration fluide entre municipalité et gouvernement. «Sans ça, aucun développement n’est possible. Il y a un système ; il faut qu’il fonctionne.»

Une semaine avant le verdict des urnes, les candidats de l’Alliance du changement misent sur la proximité, l’expérience et la volonté de redonner espoir aux habitants de Curepipe. Le message est clair :pas de miracle, mais un engagement ferme. Reste à savoir si l’électorat sera au rendez-vous.

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