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Affaire des valises

Critiquée, la FCC parle d’«opérations sans faille»

24 février 2025, 07:00

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Critiquée, la FCC parle d’«opérations sans faille»

Le vendredi 15 février, une opération orchestrée par la Financial Crimes Commission (FCC) ainsi que la Major Crime Investigation Team a mis dans la tourmente l’ex-Premier ministre, Pravind Jugnauth. Cette opération, réalisée «sans faille», a fait suite à la saisie des valises contenant des fonds d’une valeur de Rs 114 millions, le samedi 14 février, et à l’arrestation d’Oomah Chandradeo, un comptable travaillant pour les sociétés de Josian Deelawon. Cette arrestation a permis de remonter jusqu’à Pravind Jugnauth, arrêté dans le cadre d’un blanchiment d’argent présumé, et d’autres protagonistes impliqués dans le transport des valises suspectées de lui appartenir.

Les perquisitions ont eu lieu dans plusieurs lieux clés, à savoir le domicile de Chandradeo Oomah à Terre-Rouge, celui de Josian Deelawon à Bain-Bœuf, son bureau à Pointe-aux-Canonniers, ainsi qu’au domicile et au bureau de Pravind Jugnauth à Angus Road. Des fouilles ont également eu lieu dans une maison adjacente, dans ses véhicules et garages. Ainsi que chez Devianee Ramchurn, l’ex-adjointe au maire de Vacoas-Phoenix.

À la suite de cette opération, de nombreuses critiques ont émergé de la part des internautes. Certaines questions portent sur les conditions des perquisitions, notamment sur le fait que les agents n’auraient pas porté de gants lors des fouilles, ce qui pourrait avoir contaminé les lieux. D’autres critiques font référence à la perquisition effectuée à la maison de Pravind Jugnauth, où seules deux des trois voitures des officiers de la FCC ont été autorisées à entrer sur la propriété. Il est aussi précisé que la maison adjacente n’a pas fait l’objet d’une perquisition. Une autre question est si la perquisition a été filmée par les agents de la FCC. L’opinion publique se demande si cette pratique a été en place pour toutes les fouilles, notamment à la maison de Pravind Jugnauth.

«Pas de contamination des lieux»

Des sources fiables au sein de la FCC ont apporté des éclaircissements sur cette opération minutieusement planifiée. Concernant les gants, il est important de noter que les officiers de la FCC ne portaient pas de gants lors de la perquisition des domiciles de Josian Deelawon et de Chandradeo Oomah, car les prélèvements ADN avaient déjà été effectués par le Scene of Crime Office avant leur arrivée sur les lieux. Toutefois, à Angus Road, où se trouve la résidence de Pravind Jugnauth, tous les officiers impliqués dans la fouille portaient des gants afin de prévenir toute contamination des lieux. Il n’y a donc eu aucun problème de contamination lors de la perquisition à Angus Road.

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En ce qui concerne l’accès aux véhicules et aux lieux de perquisition, le mandat de perquisition autorisait l’entrée de huit officiers, ce qui justifie la présence de seulement deux véhicules. Le troisième véhicule était réservé à des questions de sécurité. Il est également important de préciser que la maison adjacente a été fouillée dans le cadre de l’opération ainsi qu’un bureau de Pravind Jugnauth, qui se trouve un peu plus loin sur Angus Road et où il reçoit en principe ses mandants.

En outre, il est confirmé que la perquisition à la résidence de Pravind Jugnauth a bien été filmée. Huit officiers étaient à l’intérieur de la maison : quatre pour la fouille et portant des gants afin de ne pas contaminer le lieu, trois pour la sécurité et un superviseur. Des trois officiers affectés pour la sécurité, l’un surveillait les suspects de la maison, un autre était là au cas où quelqu’un s’introduisait dans la maison et un autre encore était devant l’entrée de la maison. Un des trois agents postés pour la sécurité a utilisé une caméra GoPro pour filmer l’intégralité de la fouille et deux autres agents ont filmé les points stratégiques, tels que le garage, les vestiaires et autres zones sensibles de la propriété. Un superviseur était également présent pour garantir le bon déroulement de la procédure.

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Deelawon dépose une main: Courante après un appel suspect

Josian Deelawon a déposé une «precautionary meausre» au poste de police de Grand-Baie, samedi. Dans sa déposition, l’homme d’affaires de 59 ans a expliqué avoir reçu un appel samedi, en début d’après-midi, d’un individu prétendant être inspecteur à l’ADSU. La personne au bout du fil lui aurait fait comprendre qu’elle avait obtenu son numéro du poste de police de Grand-Baie et qu’il devait se rendre aux Casernes centrales dans le cadre d’une enquête. Il lui a également précisé qu’il n’avait pas besoin d’être accompagné de son avocat, car il allait personnellement voir «ki pion li kapav bouze…» Ignorant l’identité de son interlocuteur et suspectant qu’il s’agissait d’un «piège», Josian Deelawon aurait alors décidé de déposer une main courante.

Des journalistes «Partenaires»

Le traitement réservé aux journalistes lors de l’opération du 15 février a été jugé satisfaisant. Les équipes de presse présentes pendant l’opération du 15 février n’ont pas exprimé de mécontentement quant à leur prise en charge. Un espace avec sièges confortables leur a été aménagé, des rafraîchissements servis et un dîner offert durant la soirée menant à l’arrestation de Pravind Jugnauth à 2 h du matin. Ces dispositions ont favorisé une bonne collaboration avec la presse.

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