Publicité

Hippisme

Courtroom Magic : quand la HRD se désavoue

8 juillet 2025, 16:24

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Courtroom Magic : quand la HRD se désavoue

Il ne serait plus question d'une suspension de six mois, mais plutôt d'une amende de Rs 2 000 ! Telle est la dernière trouvaille de la Horse Racing Division (HRD), représentée par Me Ivan Jean Louis, en accord avec Me Noor Hussenee, l’avocat de Jeanot Bardottier. La balle est désormais dans le camp du comité d’appel, présidé par Me Shadmini Mootien. Petit rappel des faits. Le 7 juin 2024, les commissaires de la HRD, avec à leur tête l’Indien Riyaz Khan, sanctionnent lourdement Jeanot Bardottier pour sa prestation sur Courtroom Magic, lors de la quatrième journée. Il lui est reproché de ne pas avoir piloté son cheval «on its merits», les stipes estimant que le jockey mauricien s’était montré trop passif dans les derniers 700 mètres de la course, en plus d’avoir perdu sa cravache en ligne droite. Résultat : six mois de mise à pied, effective jusqu’au 31 décembre dernier.

Mais voilà que la HRD – dont les jours sont comptés avec l’entrée en vigueur imminente de la nouvelle Horse Racing Integrity Division (HRID) – change subitement de cap. Elle souhaite désormais «cancel the suspension and substitute it with a fine of Rs 2,000 for dropping his (Bardottier) whip». Une posture surprenante quand on se souvient à quel point le board des commissaires s’était montré critique envers «Bardo».

Pourquoi un tel virage à 180° ? Selon Me Jean Louis, la HRD reconnaît à présent qu’il existait plusieurs manières de monter Courtroom Magic ce jour-là – dont celle adoptée par Bardottier. De plus, elle estime que «we do not see how the jockey fails to ride his horse on his merits on the footage». La perte de la cravache en ligne droite est toutefois considérée comme une infraction de «strict liability offence», d'où la demande de la HRD de «vary» la sanction. Le comité d’appel a demandé du temps pour se prononcer sur la question. Mais le désaveu de la HRD est sans équivoque. En changeant ainsi de position, elle remet en question le jugement – voire les compétences – de l’ancien Chief Stipe et de son équipe. Riyaz Khan et ses collègues se seraient-ils trompés aussi grossièrement ? Ou bien cherche-t-on à expédier les dossiers encore en suspens du côté de la GRA, afin de mieux se concentrer sur la nouvelle saison hippique ?

Publicité