Ce dimanche 5 mai, lors des élections municipales à Port-Louis, le leader du Front Solidarité Mauricien (FSM), Cehl Meeah, candidat au Ward 5, n’a pas pu voter. Présent à l’école Idriss Goomany, centre de vote pour sa circonscription, il s’est vu refuser l’accès à l’isoloir faute de pièce d’identité valide.

Cehl Meeah ne disposait ni d’un passeport valide ni de sa carte d’identité nationale. Il a seulement présenté une version numérique de ses documents sur son téléphone, ce n’est pas conforme aux critères exigés par la Commission électorale. Très remonté, il a exprimé son intention d’engager des actions légales, dénonçant une atteinte à ses droits civiques. «Mo pa finn kapav vote dan mo prop Ward», a-t-il déclaré.

Contacté à ce sujet, Rabin Bhunjun du bureau de la Commission électorale a tenu à clarifier : «Tou sitwayin ki al vote bizin prezant so kart didantite nasional ou so paspor valid. Ni fotokopi ni foto lor telefonn ni dokiman expire pa valab.» Il a également souligné un point important : «Si li ti ena sa bann dokiman obligatwar pou kapav anrezistre li kouma enn kandida, li ti forse amenn so ID o moman lanrezistreman.»

Ainsi, au moment de sa candidature, Cehl Meeah devait nécessairement présenter une pièce d’identité officielle et valide. Le fait qu’il ne l’ait plus en sa possession le jour du vote soulève donc des questions. La Commission électorale rappelle que ces règles sont en vigueur pour toutes les élections, municipales comme générales, et qu’elles s’appliquent à tous, sans exception. Sans passeport valide ou carte d’identité nationale, un citoyen ne peut pas voter.