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Allégations de brutalité
Bruneau Laurette porte plainte et rappelle un pacte international
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Allégations de brutalité
Bruneau Laurette porte plainte et rappelle un pacte international

L’activiste Bruneau Laurette a déposé une plainte officielle àau poste de police de Goodlands, hier, visant directement le surintendant de police (SP) Taurah ainsi que la direction de la prison de Melrose. Il accuse les autorités d’avoir ordonné une intervention violente contre les détenus, entraînant selon lui des blessures graves et un refus illégal d’accès aux soins médicaux.
Dans sa déposition, Bruneau Laurette affirme que cette opération a été menée de manière brutale, en totale contradiction avec les obligations internationales souscrites par Maurice, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Il rappelle que ce traité stipule qu’aucun individu ne peut être privé de soins médicaux sans son consentement et dénonce l’attitude du médecin de la prison, qu’il accuse d’avoir bloqué l’accès des détenus à l’hôpital malgré leurs demandes répétées.
Il fait mention des articles 7 et 10 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. L’article 7 stipule : «No one shall be subjected to torture or to cruel, inhuman or degrading treatment or punishment. In particular, no one shall be subjected without his free consent to medical or scientific experimentation.» Alors que l’article 10 dit : «All persons deprived of their liberty shall be treated with humanity and with respect for the inherent dignity of the human person.»
Selon les informations recueillies par l’activiste, plusieurs prisonniers seraient toujours blessés, certains souffrant de fractures et se trouvant dans un «état lamentable», sans avoir reçu les soins appropriés. Il évoque aussi des tentatives de dissimuler l’incident en transférant certains détenus vers la prison de Petit-Verger ou vers l’unité de ségrégation de Melrose, à l’abri des regards.
Face à ces allégations graves, Bruneau Laurette demande l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante pour faire la lumière sur les violences physiques et morales infligées aux prisonniers. Il exhorte également les autorités à sécuriser et à examiner les enregistrements des caméras de surveillance situées dans les zones sensibles de la prison – notamment le shelter, la cour et les entrées – par la National Human Rights Commission et, si nécessaire, par des instances internationales.* «Les détenus sont avant tout des êtres humains», déclare-t-il avec insistance.«Il y a en prison non seulement des condamnés, mais aussi des personnes en attente de jugement, dont certaines peuvent être innocentes. Aucun traité, aucune autorité ne peut justifier de tels actes de barbarie.»*
Enfin, Bruneau Laurette alerte sur une possible tentative de subversion de la justice, voire de manœuvres de dissimulation, appelant les institutions compétentes à intervenir rapidement pour garantir transparence, justice et respect des droits humains. Cette plainte survient dans un climat déjà tendu autour des conditions de détention dans le pays, relançant les débats sur l’état de droit, la responsabilité des forces de l’ordre et le respect des engagements internationaux du pays.
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