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Post-Covid-19: Coronavirus ou non, j’essaye de me… réussir mais concernant le pays, la planète…
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Post-Covid-19: Coronavirus ou non, j’essaye de me… réussir mais concernant le pays, la planète…

Coronavirus ou confinement. Suspension indéterminée du cours normal d’activités. Suspension angoissante pour les plus fragiles, pas forcément croulants. Confinement ou cons-finis ? Il faut choisir. Vivre cloîtrés ou mourir idiots, victimes d’un meurtrier invisible. Mourir couillamment pour braver un ordre (res lakaz) salutaire et choper cette mort par asphyxie. Compliquant la tâche de volontaires, héros du jour, risquant leur vie, celle de leurs proches, pour soigner les victimes du Covid-19. Seul coeur de pierre ne comprend pas…
Confinement forcé chez soi mais branché sur l’extérieur grâce à télévision satellitaire, radio, réseaux sociaux, avec garde-manger, congélateurs, parfois remplis… onéreusement. Qu’est-ce comparé aux 12 000 victimes mauriciennes (grippe espagnole de 1919) ? Aux 40 000 victimes locales, en 1919, de la malaria (chiffres cités par Sada Reddi, Mauritius Times, 20 mars 2020… merci) ? Qu’est-ce comparé aux maisons et effets brûlés manu-militari sous prétexte de cadavre de rat pesteux (épidémie de peste, vers 1900) ? Destruction par le feu, sans exception mais probablement sans compensation… Pas d’Etat- Providence alors…
Confinement remèdemiracle surtout pour ceux jouissant d’un chez-soi confortable. Moins jouissif pour ceux souffrant de promiscuité. Quel confinement pour femmes battues ? Pour enfants victimes d’agression sexuelle ? Bal de prédateurs ? L’enfer c’est parfois les autres… Huis-clos…
«Quel confinement pour femmes battues ? Pour enfants victimes d’agression sexuelle ? Bal de prédateurs ? L’enfer c’est parfois les autres… Huis-clos…»
Coronavirus, épouvantail planétaire, danse macabre, peut, non pas nous changer, mais nous sauver, si nous en apprenons sagement des choses utiles. D’abord nous conduire en adultes responsables, nous voulant maîtres de notre destinée éternelle et non comme des bambins capricieux, privés de leurs hochets préférés (licence de faire ce qu’ils veulent égoïstement sans souci d’autrui, du pays, de notre planète). Adultes responsables refusant de rendre autrui, y compris gouvernement et autorités, responsables de nos bobos (futilités comparées aux innombrables victimes du Covid-19). Les comprendre, reconnaître leurs mérites, plutôt que les critiquer. Renonçons à partager, par vanité, nos critiques surtout infondées, malveillantes. Partageons une bonne idée sans la bousiller. Kon-tou nou palé. Coronavirus… temps d’humilité…
Acceptons sagement certaines vérités même blessantes. Tant pis pour l’orgueil et la fierté déplacée. Le coronavirus peut nous faire comprendre que nous nous laissons couillonner par ceux promettant de s’occuper de nous du berceau au tombeau (jamais plus proche). Nous prenons leur vessie pour lanterne. Exemples : ils nous promettent des diplômes quasi gratuits alors que seul travail productif, et non parasitaire, ennoblit. Salaire mirifique mais artificiel n’égalera jamais le travail honnête, productif, permettant d’élever raisonnablement nos enfants en leur apprenant que l’être l’emporte sur l’avoir. Réussir dans la vie n’égalera jamais réussir sa vie surtout éternelle. Coronavirus détruit la chair mais pas notre esprit. Croisière peut virer au cauchemar…
Coronavirus peut devenir ralentissement salutaire, durable, dans la destruction programmée de l’unique planète Terre. Peut-il sauver Maurice ? Laissons la réponse aux autorités, à ceux que nous avons plébiscités le 7 novembre 2019. Je ne puis sauver mon pays mais je puis me sauver si le coronavirus m’aide à me dépouiller de ce qui, dans ma vie, nuit au salut de mon âme immortelle, à mon pays, à ma planète. Je ne puis les sauver mais je m’efforce de me réussir. Voilà la moitié du boulot de fait.
Yvan Martial, historien.
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