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Accord sur les chagos
Bernadette dugasse et bertrice pompe déposent plainte au comité des droits de l’homme de l’ONU
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Accord sur les chagos
Bernadette dugasse et bertrice pompe déposent plainte au comité des droits de l’homme de l’ONU

■ Bertrice Pompe (à g.) et Bernadette Dugasse sont déterminées à retourner sur leur île natale, Diego Gracia.
Bernadette Dugasse et Bertrice Pompe, militantes pour les droits du peuple chagossien, ont annoncé qu’elles avaient soumis une communication juridique formelle au Comité des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU). Cette action vise à contester la légalité et la légitimité de l’accord bilatéral de 2025 entre le Royaume-Uni et la République de Maurice concernant l’archipel des Chagos.
Bertrice Pompe, 54 ans, et Bernadette Dugasse, 68 ans, deux Britanniques nées sur la plus grande des îles de l’archipel, Diego Garcia, ont promis de continuer à se battre pour réaliser leur rêve de retourner sur leur lieu de naissance. Le jeudi 22 mai, au petit matin, elles avaient obtenu une injonction de la Haute cour empêchant le gouvernement britannique de signer l’accord avec l’île Maurice. Mais plus tard dans la journée, un autre juge a levé l’injonction et l’accord de rétrocession de la dernière colonie africaine de la Grande-Bretagne a été scellé.
«La présente plainte concerne la violation continue des droits des auteures résultant du déplacement systématique et organisé par l’État du peuple chagossien entre 1965 et 1973, déplacement qui s’inscrit dans un schéma plus large d’injustice coloniale structurelle. La ratification imminente de l’accord bilatéral de 2025 entre le Royaume-Uni et l’île Maurice concernant l’archipel des Chagos, y compris Diego Garcia, qui était l’île la plus grande et la plus peuplée avant les déplacements forcés, équivaudrait à une approbation définitive et irréversible d’une violation continue initiée à l’origine par la puissance coloniale. En excluant le peuple chagossien du processus et en acceptant de facto son déplacement permanent, l’accord consacre le déni de son droit au retour et à l’exercice effectif de ses droits culturels et spirituels», soutiennent les deux Chagossiennes dans leur communication juridique au Comité des droits de l’homme de l’ONU.
La demande sera accompagnée d’une demande de mesures provisoires, invitant le comité à demander à Maurice de suspendre la ratification de l’accord 2025 pendant que ce dernier examine le bien-fondé de l’affaire.
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