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Portrait

Axelle, 20 ans, l’influence au cœur léger

30 mai 2025, 16:00

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Axelle, 20 ans, l’influence au cœur léger

«Si ou anvi kokin mari dimounn…» Cette phrase devenue célèbre est présente sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook. Elle est d’Axelle, 20 ans, qui n’a peut-être pas encore une agence de marketing, mais qui a déjà ce que beaucoup cherchent pendant toute une vie : une voix unique, une énergie contagieuse et une farouche volonté de rester fidèle à elle-même. Sur les réseaux sociaux, ses vidéos drôles, décalées, parfois piquantes, séduisent de plus en plus de Mauriciens. Mais derrière son humour assumé, se cache une jeune femme bien ancrée, qui avance avec le cœur.

Tout a commencé le 3 février 2025, dans un restaurant de Péreybère. Ce jour-là, Axelle tourne sa toute première vidéo. Elle ne le sait pas encore, mais c’est le début d’une aventure inattendue. «Je voulais créer une agence immobilière», raconte-t-elle. Mais c’est Jason, un ami déjà actif dans la création de contenu, qui l’encourage à prendre la caméra. «Commence par construire une communauté», lui dit-il. Elle l’écoute. Et le public accroche tout de suite. Axelle refuse de se cantonner à une niche. Elle fait des revues de restaurants, des événements, des sketchs. Mais surtout, elle fait rire, réfléchir, et parfois même dérange – et elle assume. Chaque vidéo est le reflet de sa personnalité : spontanée, vraie, directe. «Je n’écris un script que pour les voix-off. Le reste, c’est moi, dans l’instant.» Cette authenticité touche, et ça se voit dans les réactions qu’elle suscite.

Aujourd’hui, Axelle partage son temps entre son travail dans l’hôtellerie et la création de contenu. Les collaborations avec des marques commencent à arriver. Elle les choisit avec soin, consciente de la valeur de son image. «Beaucoup pensent que faire rire, c’est simple. Mais derrière chaque vidéo, il y a du travail, des idées, du montage. Ce n’est pas juste de la chance.»

À Maurice, le métier d’influenceuse est encore souvent mal compris. Axelle, elle, garde le cap. «Je ne me laisse pas affecter. Aujourd’hui, c’est une passion. Si je peux aider ne serait-ce qu’une personne à retrouver confiance grâce à une vidéo, c’est déjà beaucoup.» Même les critiques, elle les accepte avec philosophie. «Quand on s’expose, on prend tout : le bon comme le moins bon. Mais je n’ai jamais regretté une seule vidéo.»

On la dit provocante avec la phrase Kokin mari dimounn ? Elle répond «franche». On la trouve choquante ? Elle préfère faire sourire. «La vie est trop belle pour s’arrêter à une phrase. Moi, j’avance, je ris, et j’envoie de l’amour à ceux qui n’en ont peut-être pas assez.» Son style lui appartient et elle n’entend pas le changer. Parce qu’elle sait que ce sont justement ses différences qui plaisent.

Axelle voit loin. Dans quelques années, elle se voit à la tête de sa propre agence de marketing, tout en continuant à créer, à raconter, à faire rire. Elle rêve aussi de collaborations, de sketchs plus ambitieux, de nouveaux horizons à explorer. «Petite, je rêvais de faire partie de la troupe de Komiko. Aujourd’hui, je veux raconter mes propres histoires.» Et aux jeunes qui hésitent encore ? Elle leur laisse un message sincère, comme une main tendue : «Fais ce que tu aimes, sans te soucier de ce que les autres diront. La vie est trop courte pour se freiner. L’important, c’est que toi, tu sois bien avec ce que tu fais.»

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