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Fake news
Aucune hausse prévue des prix des auto-écoles
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Fake news
Aucune hausse prévue des prix des auto-écoles

Iqbal Aubdool et Asraf Sohawon expliquent que les auto-écoles sont libres d’appliquer leurs tarifs, mais la moyenne est Rs 350-Rs 400.
Depuis quelques jours, un «post» indiquant une augmentation de Rs 50 par les auto-écoles suscite la grogne sur la Toile. Or, il s’agit d’une fausse information. C’est ce que nous ont affirmé le président de la Driving Instructors’ Association et le responsable de communication de la Defensive Driving Instructors’ Association. Les prix restent inchangés et varient toujours entre Rs 350 à Rs 400 pour une demi-heure.
Asraf Sohawon, président de la Driving Instructors’ Association, qui dit avoir pris connaissance de la fake news à travers Facebook, explique que l’auteur de ladite publication a voulu créer une polémique afin d’inciter le public à s’en prendre aux auto-écoles pour exercer une pression. Le but, dit-il, est de contraindre les moniteurs à revoir leurs tarifs. Le président de l’association des moniteurs d’auto-écoles est catégorique : «Il n’y a eu aucune augmentation et les prix restent les mêmes que depuis ces dernières années, soit entre Rs 350 et Rs 400 pour une demi-heure de leçon.»
Iqbal Aubdool, responsable de communication de la Defensive Driving Instructors’ Association, abonde dans le même sens. Bien qu’il concède que les moniteurs sont les seuls à fixer, librement, le montant à payer avec leurs clients, il précise que cela fait environ deux ans qu’il n’y a eu aucune augmentation de la part de la majorité des auto-écoles. Toutefois, il précise que chacun a le droit de fixer le prix qu’il veut et libre au client d’accepter de payer pour bénéficier des services ou pas. «La dernière fois que les prix ont augmenté, c’était en raison de la hausse du coût de l’essence et de la vie. Nous fonctionnons de la même manière que les avocats ou médecins du privé, par exemple. Les prix varient d’un professionnel à un autre, dépendant de la qualité du service offert et c’est au client de décider s’il accepte ou pas. Il n’y a aucun forcing, me nou bizin pa blie ki bon marse kout ser…»
Détenteur d’un Master dans le domaine, Iqbal Aubdool explique qu’il faut prendre en compte la qualité des services fournis par les moniteurs, dont les niveaux ont été largement rehaussés comparés à il y a une vingtaine d’années, tout en précisant que c’est le Mauritius Examinations Syndicate (MES), entre autres instances régulatrices, qui se charge de les évaluer.
Pour nos deux interlocuteurs, la situation dépeint un problème plus profond qui a trait à la mentalité des gens et qui provoque bien des maux au sein de la société, à l’instar du grand nombre d’accidents de la route dont le nombre de victimes s’élève déjà à 12 depuis janvier.
Détenteur d’un permis de conduire depuis 46 ans, Asraf Sohawon explique que malgré son expérience, il ne cesse d’apprendre. Mais ce n’est hélas, dit-il, pas la volonté de tout le monde aujourd’hui. «Chacun cherche son avantage sans penser aux conséquences communes et ce sont les driving schools qui sont pointées du doigt lorsque les routes deviennent des cimetières.» À la Defensive Driving Instructors Association, l’on dit miser beaucoup, justement, sur la théorie afin d’offrir une base saine aux aspirants chauffeurs dans la manière dont ils devront se comporter au volant et sur la route. «Je ne donne pas seulement des cours pratiques. Mes leçons incluent la théorie sur la conduite défensive plutôt qu’agressive. Nous faisons de notre mieux pour guider nos élèves mais ce n’est malheureusement plus de notre fait une fois qu’ils obtiennent leur permis. Certaines auto-écoles, comme la nôtre, proposent aux élèves de les accompagner quelque temps encore après l’obtention de leur permis. Si certains débutants acceptent, d’autres ont hâte de prendre seuls la route.»
Pourquoi blâmer les auto-écoles quand leur métier est de veiller à ce que les élèves respectent le Code de la route ? Revenant aux critiques qui les accusent d’être, en partie, responsables de la situation chaotique et des drames sur nos routes depuis ces dernières années, les professionnels estiment qu’il est grand temps que les autorités revoient les critères imposés aux candidats lors des examens car l’éducation et la sensibilisation se font déjà. «Finn ariv ler pou revwar lalwa, remet lot.» Entre l’installation de caméras de surveillance sur les feux de signa- lisation, la confiscation des véhicules qui ne sont pas en règle au lieu d’infliger une amende aux automobilistes, il est temps de changer le système et de remettre les compteurs à zéro au lieu de trouver des boucs émissaires, inuti- lement, disent-ils.
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