Lors d’une audience tenue, le 16 janvier dernier, au tribunal de Curepipe, l’enquêteur de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) a révélé qu’aucune empreinte digitale ni trace d’ADN d’Ivann Bibi (photo) n’a été trouvée sur les drogues saisies à son domicile lors d’une descente de police en janvier 2024. Cette information a été confirmée sur la base du rapport du Forensic Science Laboratory (FSL). L’activiste, accompagné de ses avocats, Mᵉˢ Mahen Saulick et Rama Valayden, a entendu cette déclaration devant la magistrate Bibi Azna Bholah.

Un enquêteur de l’ADSU a précisé que le rapport du FSL n’a détecté aucune empreinte ou trace d’ADN d’Ivann Bibi sur la drogue saisie. Par conséquent, la prochaine audience a été fixée au 10 février et ce jour-là, le représentant du bureau du Directeur des poursuites publiques décidera si les charges provisoires contre Ivann Bibi seront maintenues à la lumière de ce nouveau développement. Ses avocats avaient, pour leur part, demandé la radiation de ces charges en cour.

Le DPP avait précédemment indiqué qu’il ne demanderait pas l’annulation des charges, préférant attendre les résultats du rapport du FSL. Ivann Bibi a toujours clamé avoir été victime d’une tentative de mise en scène (planting) et avait fait l’objet d’une demande d’empreintes digitales dès le lendemain de son arrestation, le 19 janvier 2024. En septembre dernier, le magistrat Gavindren Coolen avait demandé à la police de prendre les mesures nécessaires à cet effet.

Ivann Bibi avait été arrêté lors d’une descente de la Flying Squad à son domicile à Vacoas. Selon les informations de la police, il était en possession de trois cigarettes contenant du cannabis et d’un sachet de la même substance, d’une valeur estimée à Rs 3 400. Il effectuait une vidéo live sur Facebook au moment où les policiers ont tenté d’entrer chez lui. Il fait face à deux accusations provisoires : «possession de cannabis dans le but de le distribuer» et «obstruction à la police».