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Une étude pour expliquer l’augmentation des cas de césarienne à l’accouchement

23 juin 2009, 20:00

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Une étude pour expliquer l’augmentation des cas de césarienne à l’accouchement

Du début de l’année jusqu’à avril, 42 % des accouchements dans les hôpitaux publics ont donné lieu à une césarienne. Le ministre de la Santé a commandé une étude plus poussée sur la question.

A l’image de la tendance mondiale dont a parlé le ministre de la Santé Rajesh Jeetah hier au Parlement, le nombre de césarienne a grimpé à Maurice depuis 2003 ( + 10,4 %). Dans le secteur privé, le taux monte à 50,1 % pour décembre 2008 contre 42,1 % en 2003.

L’augmentation du nombre d’accouchements par césarienne relève de trois principaux facteurs selon le ministre Jeetah. D’abord le fait que les femmes ayant eu recours à une césarienne continue de le faire. C’est un point que partage le gynécologue, Dr Rajen Bonomally, qui évoque même «une politique appliquée» dans ce sens par de nombreux obstétriciens.
Autre explication médicale, le taux important de femmes souffrant d’hypertension et/ou de diabète pendant la grossesse. Dans ce cas, «on n’a d’autres choix que de favoriser la césarienne», précise le Dr Bonomally.

Les causes médicales trouvent aussi leur origine dans les changements sociaux. Les femmes ont des enfants de plus en plus tard, privilégiant les études et la carrière. Ce changement de comportement social a entraîné un retardement, chez une partie des femmes, dans l’âge de procréation. «Les grossesses de femmes âgées entre 35 et 40 ans sont considérés comme à haut risque tant pour la femme que pour le fœtus», a fait ressortir Rajesh Jeetah, d’où la césarienne.

Néanmoins, si les raisons avancées sont corroborées par les spécialistes, il n’empêche que les autorités se posent des questions quant à la tendance. C’est pourquoi le ministre Jeetah a demandé au Mauritius institute of Health de soumettre un rapport et de proposer des mesures au sujet de cette «augmentation que je considère avec beaucoup de sérieux».
 

 

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