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Tourisme sexuel à Maurice : des travailleurs sociaux dénoncent le reportage de France Ô
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Tourisme sexuel à Maurice : des travailleurs sociaux dénoncent le reportage de France Ô

«Grand-Baie, temple de la prostitution pour touristes.» Les réactions s’enchaînent après le reportage de France Ô, basé sur un classement de Slate.fr, égratignant l’image de carte postale de Maurice. Des travailleurs sociaux engagés dans la lutte contre la prostitution montent au créneau, indiquant n’avoir «jamais vu aucune trace d’une industrie organisée».
«La prostitution existe bel et bien, à Grand-Baie plus qu’ailleurs. Mais je travaille tous les jours avec des prostituées et je n’ai jamais vu aucune trace d’une industrie organisée, voire de touristes venus à Maurice uniquement pour fréquenter des prostituées». Ainsi s’exprime Marlene Ladine, de l’ONG Chrysalide. Cela, en référence au reportage de France Ô diffusé mercredi dernier et qui a égratigné l’image de carte postale dont bénéficiait Maurice jusqu’ici. Pour cause, la chaîne française a décrit le pays comme un haut lieu du tourisme sexuel en Afrique…
Les journalistes se sont basés sur un classement de Slate.fr, où Grand-Baie est décrit comme étant un temple de la prostitution pour touristes. Marlene Ladine estime que «le documentaire en question exagère en se focalisant sur des questions retirées de leur contexte».
Selon Marlene Ladine, «des prostituées recherchent évidemment des touristes car ceux-ci paieront plus cher, tout comme le font des marchands de plage». Mais, l’on est loin des réseaux sexuels comme il en existe dans d’autres pays. «Les proxénètes sont souvent des concubins ou des proches, pas des membres d’une mafia» ajoute-t-elle.
Du côté des habitants de Grand-Baie, l’on est également sceptique sur le contenu du reportage de France Ô. Selon Sada Anadachee, président du Neighbourhood Watch dans la région, «Grand-Baie est la vitrine de Maurice en ce qui concerne l’industrie touristique. Mais en matière de tourisme sexuel, je ne pense pas que c’est le cas».
Sada Anadachee soutient qu’il y a un nombre grandissant d’activités nocturnes mais «ce n’est pas pour autant qu’on doit nourrir une perception négative sur les gens qui les pratiquent». Le président de l’association, s’il ne nie pas l’existence de la prostitution, avance que le tourisme sexuel est un phénomène qui touche d’autres pays mais pas Maurice et encore moins Grand-Baie.
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