Publicité

Testé pour vous : L’Angsana de Balaclava

27 octobre 2013, 05:49

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Testé pour vous : L’Angsana de Balaclava

 

Si les critiques paient rarement leur addition, ce n’est pas notre cas. Chaque semaine, un journaliste de l’express teste, incognito, un snack, un restaurant, une discothèque ou un hôtel… Et il vous raconte tout.
 
Quelques membres de la famille se sont réunis pour une soirée, autour d’un bon repas. Le choix s’est porté sur l’hôtel Angsana à Balaclava où il y avait un menu spécial chinois avec, à la baguette, un chef de Chine venu spécialement de la région de Hangzhou. Les indications de départ étaient positives : ce chef était apparemment arrivé au pays avec des excédents de bagages conséquents ! Ce qui n’était pas sans nous suggérer que beaucoup d’ingrédients seraient « authentiquement chinois ».
 
HEURE : 20 heures, jeudi (enfin… nous sommes arrivés un peu plus tard…)
 
AMBIANCE : Feutrée, je crois qu’on dit ça. Lumières tamisées, tables installées autour d’un jardin soigné, le bruit de l’eau, la proximité de la mer et la touche d’iode dans la brise. La table est mise « comme il faut », trois grands verres étincelants qui font « ting » sous l’ongle, trois couverts Christofle, une serviette amidonnée à point. Les sièges sont confortables. Il n’y a pas lieu de meubler avec de la musique et la conversation peut donc occuper tout l’espace, en toute quiétude. Le résultat aura d’ailleurs été une soirée très agréable, faite d’histoires croustillantes à propos des Mauriciens dit « malins » ! Échantillon : on a parlé de ceux qui, découvrant Singapour il y a quelques dizaines d’années, s’en retournaient avec un morceau de moquette, dûment enlevé au « cutter » juste sous le lit de la chambre d’hôtel, afin que cela ne se voie pas !
 
SERVICE : Efficace en général, mais la cuisine ne suivait pas toujours et les plats étaient servis avec un peu de retard. Intelligemment, pour faire patienter, nous avons eu droit à trois services d’amuse-gueules sous forme de « craquantes » ! Ça aide, certes, mais quelques items plus raffinés n’auraient pas été de trop et auraient passé un message autre que « la koz ki afer ». On peut comprendre que la priorité est quelque part en faveur des résidents de l’hôtel, mais imaginez seulement si les convives avaient, ce soir-là, une conversation moins intéressante pour les occuper ou s’ils étaient tout simplement plus grognons !
 
LE REPAS : Il y avait cinq horsd’oeuvre, trois soupes, cinq plats principaux et quatre desserts. C’est certes plus court que la carte du Dragon Vert, mais c’était du costaud ! Mon coeur a balancé entre le boeuf au thé de Long Jing et le canard mariné au soja, façon Hangzhou, mais j’ai finalement opté pour la soupe de poisson, signature de madame Song(1) à cause de la beauté de la calligraphie.C’était un excellent choix, la soupe, d’autant que je n’aime, a priori, pas beaucoup le soja, que l’on ne nous avait pas expliqué ce qui se passait à Long Jing ces jours-ci, notamment en termes de smog, et que j’avais un peu froid. Subtile et légère (la touche de menthe était géniale), la soupe de madame Song fit le bonheur de ma voisine aussi. Pour le plat principal, la recommandation de la soirée était un poulet « mendiant ». À Rs 800 la portion, j’ai pensé qu’il valait mieux ne pas me contenter d’aucune forme… d’indigence ! Ce qui me mena au choix de la sauce « vinaigre doux » enrobant un « poisson vielle frais poché »(2). Le risque ? Que le poisson ne soit pas bien frais, évidemment ! Et ce n’était pas le cas, fort heureusement. Dégustation. Délectation. Par contre, la cuisine chinoise n’a jamais été très forte pour les desserts, n’est-ce pas ? On peut certifier qu’à Hangzhou, aussi, ce n’est pas différent !
 
VALUE FOR MONEY : C’était cher, mais très bon. À un peu plus de Rs 1 000 par personne, un verre de vin compris, c’est justifiable pour un cadre pareil et un menu aussi sélect, mais ce n’est sûrement pas donné à « monsieur tout-le-monde ». Par les temps qui courent, c’est le genre de visite à faire avec modération et après moult… Anticipations.
 
PROCHAINEVISITE : Prochain trimestre. Il y a un anniversaire intime à l’horizon.
 
(1) Calligraphie de la signature de madame Song (Soupe de poisson)
(2) Calligraphie (poisson vielle frais poché)

Publicité