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Syrie: Vingt civils tués malgré le plan arabe pour mettre fin à la répression
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Syrie: Vingt civils tués malgré le plan arabe pour mettre fin à la répression

Les forces de sécurité ont tué vingt civils par balles et arrêté des dizaines de personnes jeudi, malgré la décision du régime du président Bachar al-Assad d''''accepter un plan arabe censé mettre fin à la répression sanglante du mouvement de révolte.
Mercredi, le pouvoir syrien a accepté «sans réserves» le plan de sortie de crise qui prévoit un arrêt total des violences, la libération des personnes arrêtées dans le cadre de la répression, le départ de l''armée des villes et la libre circulation des observateurs et médias internationaux, avant l''ouverture d''un dialogue entre le régime et l''opposition. Mais sur le terrain, la répression, qui a déjà fait plus de 3.000 morts depuis la mi-mars selon l''ONU, s''est poursuivie.
En dépit du plan arabe, les violences avaient déjà fait 34 morts mercredi. Tout en saluant les «efforts de la Ligue arabe visant à arrêter l''effusion de sang des Syriens», les Comités locaux de coordination (LCC), qui chapeautent la contestation sur le terrain, ne croient pas en «l''acceptation par le régime syrien des clauses du plan».
Appel à manifester ce vendredi
«Plus le régime réprime et tue, plus nous sommes déterminés», affirme la page Facebook «Syrian Revolution 2011», en appelant à manifester ce vendredi sous le slogan «Allah est grand, contre les despotes et les tyrans ».Une délégation du Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la majorité des opposants, a nié, à l''issue d''une rencontre jeudi avec le chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, que le CNS allait participer au dialogue avec le régime. «Non, nous ne parlons pas de dialogue, nous invitons à des négociations pour le transfert du pouvoir du régime tyrannique vers un régime démocratique et nous demandons à Bachar al-Assad de quitter le pouvoir», a affirmé à la presse Samir al-Nachar, membre du bureau exécutif du CNS.
Selon des analystes, le plan arabe pourrait constituer une bouée de sauvetage pour le régime syrien, surtout en l''absence de mécanisme d''application. L''initiative arabe peut permettre au régime d''Assad de «gagner du temps et d''alléger la pression à laquelle il est soumis», estime ainsi Abdel Wahab Badrakhan, basé à Londres. La Chine, allié de Damas, s''est réjouie que la Syrie ait accepté le plan de la Ligue arabe, en disant espérer «que les parties concernées vont réaliser des efforts concrets pour cesser toute violence et créer les conditions de résolution des problèmes par le biais du dialogue».
Les Etats-Unis, pour leur part,  ont prévenu la Syrie qu''elle renforcerait encore davantage son isolement international si elle ne mettait pas en oeuvre le plan arabe de sortie de crise. « Nous n''avons pas vu de signes que le régime []du président syrien Bachar] Al-Assad avait l''intention de respecter les engagements qu''il a pris », a déclaré jeudi  la porte-parole du département d''Etat Victoria Nuland.
Sources : 20minutes.fr, Le Monde.fr & AFP
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