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Supercondriaque : Une recharge de bonne humeur

23 février 2014, 20:00

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Supercondriaque : Une recharge de bonne humeur

Résumé

Romain Faubert est un homme seul qui, à bientôt 40 ans, n’a ni femme ni enfant. Le métier qu’il exerce, photographe pour dictionnaire médical en ligne, n’arrange rien à une hypocondrie maladive qui guide son style de vie depuis bien trop longtemps et fait de lui un peureux névropathe. Il a comme seul et véritable ami son médecin traitant, le Dr Dimitri Zvenska qui, dans un premier temps, a le tort de le prendre en affection, ce qu’il regrette aujourd’hui amèrement. Le malade imaginaire est difficilement gérable et Dimitri donnerait tout pour s’en débarrasser définitivement.

 

Le Dr Zvenska pense avoir le remède qui éloignera Romain Faubert en douceur : l’aider à trouver la femme de sa vie. Il l’invite à des soirées chez lui, l’inscrit sur un site de rencontre, l’oblige à faire du sport, le coache même sur la manière de séduire et de se comporter avec les femmes. Mais découvrir la perle rare qui sera capable de le supporter et qui par amour l’amènera à surmonter enfin son hypocondrie s’avère plus ardu que prévu...

 

> La bande-annonce du film

 

 

 

La note : 7,5/10

Depuis Bienvenue chez les Ch’tis en 2008, l’association de Dany Boon et de Kad Merad vaut de l’or. Le duo comique avait fait des merveilles alors, et c’est de toute évidence la formule à succès que Dany Boon – qui a écrit, produit et réalisé ce Supercondriaque – s’est efforcé de répéter, avec une certaine réussite. Là encore, la force de ce film réside dans ses personnages, surtout grâce à l’alchimie qui existe entre Merad et Boon.

 

Supercondriaque, c’est un film sur les excès. Avant tout la psychose démesurée d’un paumé seul et malheureux qui, aux portes de la quarantaine, laisse sa phobie des germes, des microbes et des maladies lui pourrir la vie, sans parler de celle des gens qui l’entourent. Néanmoins, malgré ses travers, ce personnage qui aurait pu être détestable ne l’est pas, grâce au charme et à l’humour de Dany Boon. Pitoyable mais amusant, l’acteur est parfait dans ce rôle de grand débile qui ne comprend rien à la vie et aux gens, qu’ils viennent de France ou d’ailleurs. Face à lui, Kad Merad joue le «straight man», comme le disent les Américains, le personnage sérieux qui est censé donner du poids à l’histoire. Ici, il s’agit d’un médecin dépassé par son patient, essayant tant bien que mal de garder son sang-froid, ce qui rend ses explosions encore plus drôles et intéressantes. Et chacune des interactions entre les deux hommes au fil du film crève l’écran ; ça se voit qu’ils s’amusent et ça fait plaisir de passer un moment avec ces deux grands gamins. Alice Pol, premier rôle féminin du film, présente aussi un certain attrait : à mi-chemin entre le sérieux de Merad et la folie de Boon, son entente avec celui-ci contribue à rendre son personnage, plutôt cliché, intéressant.

 

Mais, malgré ses bons côtés, le film se fait vite rattraper par ses lacunes. Si les dialogues et les situations burlesques sont plutôt divertissants, le scénario en lui-même est quelque peu banal, bourré de clichés et sans surprise. Le troisième acte surtout casse le rythme du film en transposant l’action dans un autre pays, mais le décalage avec tout ce qui précède cette séquence est trop marqué, ce qui rend cette partie du film très déroutante, même si elle reste distrayante.

 

En outre, le film touche à des thèmes sérieux, tels que la maladie, la mort, la solitude et même la guerre, mais de manière trop superficielle ; ce ne sont que des prétextes pour faire avancer l’histoire, tout en laissant un goût d’inachevé. Au final, Supercondriaque est un bon divertissement à voir en famille ou entre amis, mais le film n’atteindra certainement pas le statut culte de la précédente collaboration entre Boon et Merad. À voir pour les fans de bonnes comedies françaises.

 

Fiche technique

Genre : Comédie

Durée : 1h47

De : Dany Boon

Avec : Dany Boon, Kad Merad, Alice Pol

Salles : Star Caudan, La Croisette, Bagatelle

 

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