La coalition au pouvoir était largement en tête des élections législatives de jeudi au Sri Lanka, mais elle pourrait ne pas réunir la majorité des deux tiers qui lui permettrait d''''amender la Constitution, selon les premiers résultats diffusés vendredi.

L''Alliance pour la liberté des peuples unis (UPFA) du président Mahinda Rajapaksa a remporté 15 des 20 sièges de députés déjà attribués. Elle est en passe d''en gagner plusieurs autres, ont dit des responsables électoraux.

Les résultats devraient être annoncés dans la journée de vendredi mais ceux portant sur 12 sièges dans le secteur de Kandy, dans le centre du pays, seront annoncés avec du retard en raison de violences qui ont perturbé le scrutin, placé sous haute sécurité et plutôt calme par ailleurs.

"Il pourrait nous manquer 12 ou 13 sièges pour atteindre les deux tiers, mais cela ne sera pas un problème pour nous. La victoire ne fait pas de doute", a dit Dullas Alahaperuma, porte-parole de l''UPFA et ministre des Transports.

La coalition présidentielle espère obtenir au moins 150 sièges sur 225, majorité qui lui offrirait toute latitude pour modifier la loi fondamentale, même si Rajapaksa n''a pas dit publiquement en avoir l''intention.

Si ses alliés obtenaient cette majorité, le chef d''Etat largement réélu en janvier dernier sortirait renforcé du scrutin.

Il pourrait être tenté par l''instauration d''un système bicaméral et une réforme du système électoral, mesures que l''opposition entend empêcher estimant qu''elles menacent la démocratie en augmentant les larges pouvoirs dont dispose déjà le président.
Certains pensent que Rajapaksa souhaite modifier la loi fondamentale pour briguer un troisième en 2016.

Rajapaksa a profité lors de la présidentielle du crédit acquis avec la victoire des forces gouvernementales sur les séparatistes tamouls après 25 ans de guerre civile.

(Source : Reuters)