Le mouvement politique de gauche, Rezistans ek Alternativ, estime que le premier budget présenté par le ministre des Finances, Xavier Luc Duval, est trop généreux envers le secteur privé.

Rezistans ek Alternativ a, dans un communiqué, signé de deux de ses principaux animateurs, en l’occurrence Ashok Subron et Devianand Narrain, sévèrement critiqué le Budget 2012, présenté par le ministre des Finances, Xavier Luc Duval, le vendredi 4 novembre. Les animateurs du parti de gauche réitèrent leurs convictions quant à la nécessité d’un modèle économique alternatif. Ils accusent le Grand argentier d’avoir  fait trop de concessions au patronat.

Ainsi Rezistans ek Alternativ estime que l’abolition de la taxe sur les dividendes et les intérêts bancaires et la supression de la Capital Gain Tax sont des cadeaux offerts au secteur privé. 

« Avant la présentation du budget Xavier Duval avait dit qu’il ne jouera pas au Père Noël. Mais dans son budget, nous voyons qu’en réalité il est devenu le bolom nwel  des plus riches », écrivent Ashok Subron et Devianand Narrian.

Ils soutiennent que le gouvernement se complaît dans un modèle économique dépassé et expose ainsi le pays à la crise financière internationale. Ils prennent position contre la création du National Resilience Fund, un nouveau fond de soutien de Rs 7,3 milliards destiné au secteur privé.

Les animateurs de Rezistans ek Alternativ affirment que Xavier Luc Duval « est resté bloqué dans l’orthodoxie de l’idéologie néo-libérale qui prône l’enrichissement des possédants pour le bien-être de la société ».

Le mouvement politique dénonce également le déclenchement du « processus de privatisation » surtout en ce qu’il s’agit des secteurs des services publics. Il appelle à la résistance des travailleurs et des citoyens et promet une « riposte nécessaire ».

Rezistans ek Alternativ s’insurge contre ce que ce parti appelle une tendance continue de l’appauvrissement de la population, une politique de logement social en déphasage avec la réalité, une dilapidation des terres cultivables et une asphyxie prémédité de la fonction publique.

Les rédacteurs du communiqué trouvent que les différents gouvernements mènent la même politique. « Même si nous changeons souvent de ministre de Finances, la politique économique néo-libérale reste la même. Les gouvernements successifs sont devenus les prisonniers d’une clique de capitalistes locaux et internationaux qui sont en train de vampiriser nos ressources. C’est pour cela que Rezistans ek Alternativ trouve encore plus nécessaire l’émergence d’une nouvelle force politique avec un programme pour un nouveau modèle de développement », concluent Ashok Subron et Devianand Narrain.

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