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Questions en attente de réponses
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Questions en attente de réponses

Maintenant que l’accusation portée devant le tribunal de Curepipe contre Yogida Sawmynaden a été officiellement rayée, le mercredi 9 janvier, à la demande de la poursuite, plusieurs questions relatives à l’incident survenu le 10 décembre dernier, au collège Maurice Curé, vont sans doute rester sans réponses. 
Comme on le sait, l’exercice qui se déroulait à ce centre de dépouillement des bulletins comptant pour les dernières élections municipales avait été marqué par un incident impliquant Yogida Sawmynaden, qui s’y trouvait en sa qualité d’agent du Mouvement socialiste militant, et une agent du Parti travailliste, qui n’a depuis cessé de défrayer la chronique.
Pour l’instant tout porte à croire que nul ne saura s’il y a eu excès de zèle ou pas, de la part des policiers qui ont instruit ce dossier, ou si celui qui avait été provisoirement accusé a eu droit à un traitement de faveur.  Nul ne saura non plus si la sympathisante du Parti travailliste, Mme Nandanee Soornack, pour ne pas la nommer, avait le droit de confisquer les deux téléphones portables de ce photographe amateur.  Nul ne saura non plus si la police disposait de l’autorité nécessaire pour accéder au contenu des deux portables en question, ou si le délit reproché à Yogida Sawmynaden justifiait la perquisition de sa résidence.
Nul ne saura non plus combien cet incident a coûté au Trésor public.  Ce que cela coûte en termes de salaires et de frais de déplacement pour tous ceux qui ont travaillé sur ce dossier avant qu’il n’atterrisse à la Cour de Curepipe.  Nul ne saura non plus si quelqu’un quelque part n’a pas transmis des informations erronées au Premier ministre dans le cadre de la préparation de sa réponse à la Private Notice Question adressée le 18 décembre par le Leader de l’opposition.
Car, à relire le compte-rendu de la partie de cette séance parlementaire du 18 décembre axée sur cette PNQ et disponible sur le site de l’Assemblée nationale, on a tendance à croire que le Premier ministre était pleinement convaincu qu’il y avait bien eu infraction de la part de l’agent du MSM.  Que la plaignante, qui pourtant arborait le rouge et portait ostensiblement un macaron d’agent avait été photographiée illégalement.
Nul ne saura, enfin, si les trois policiers sanctionnés pour avoir, semble-t-il, mal géré ce dossier seront réhabilités ou pas.
Il faudra sans doute attendre la reprise des travaux parlementaires, fixés au 26 mars prochain, pour en savoir plus.  Mais comme on le sait, une semaine en politique c’est parfois très longue.  Et beaucoup d’eau risque, entre-temps, de passer sous les ponts.
 
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