Publicité

Quand les corps religieux s’unissent pour combattre le VIH/sida

7 décembre 2009, 20:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Le Conseil des Religions (CdR) a lancé un manuel d’enseignement sur le VIH/sida, à l’intention des chefs religieux mauriciens.

Ce manuel est intitulé «Combating HIV/AIDS, a training guide for religious leaders in Mauritius».

Le lancement a eu lieu, le 7 décembre, à l’hôtel St Georges, en présence de plus d’une dizaine de chefs religieux, du ministre de la Santé, Rajesh Jeetah, d’un représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population (Océan Indien), Benoît Kalasa. Le directeur de Prévention Information Lutte contre le Sida (PILS), Nicolas Ritter, ainsi que d’autres partenaires y ont aussi assisté.

Tous les corps religieux, représentés au sein du CdR, ont accepté d’intégrer «Combating HIV/AIDS, a training guide for religious leaders in Mauritius» dans la formation de leurs chefs religieux.

Le CdR pense, via ce support, former plus de 1 500 responsables religieux aux réalités du virus. Ils apprendront à se servir de leurs positions privilégiées en tant que leaders respectés et écoutés dans leurs communautés respectives pour sensibiliser les fidèles à ce sujet et empêcher la stigmatisation des personnes séropositives.

Pour rappel, l’engagement du CdR dans ce domaine a commencé en 2006, suite à la demande, faite en 2005, de Kofi Annan, secrétaire de l’ONU, alors en visite à Maurice, pour que cet organisme élabore un plan d’action national pour combattre le VIH/sida. La première campagne du CdR, dans ce sens, a duré 18 mois, de septembre 2006 à février 2008. Celle-ci a contribué à briser le silence qui régnait autour de cette maladie au sein des communautés religieuses du pays.
De février 2008 jusqu’à présent (fin 2009), le CdR a mis l’accent sur la formation– en matière de VIH/sida- des prêtres, ailes féminines et jeunes des organisations religieuses, certains responsables de l’industrie hôtelière et des instances rodriguaises.

«Cet engagement naît de la conviction que, devant l’injustice et la souffrance, nous avons le devoir de nous engager … []et d’agir] ensemble pour le changement», soutient le CdR. 

Selon Homa Mungapen, coordinatrice pour cet organisme, «le défi des communautés religieuses est de se défaire du jugement, des blâmes et d’avoir le courage de protéger autrui».

Ces activités du CdR seront financées par le Global Fund durant les deux prochaines années. De plus, Benoît Kalasa affirme que cet organisme pourra également compter sur le soutien financier et technique des Nations Unies.

« Le CdR poursuivra son engagement dans la lutte contre le VIH/sida et continuera à être attentif aux défis pour contribuer à renverser la tendance de l’infection. Les plans d’action ont beaucoup rapproché les chefs religieux de tous bords, atout indispensable pour le dialogue interreligieux, une autre mission que le CdR tient à cœur», conclut Homa Mungapen, pour le CdR.

 

Publicité