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Proche Orient : Indignation dans le monde après l''assaut israélien contre une flottille humanitaire
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Proche Orient : Indignation dans le monde après l''assaut israélien contre une flottille humanitaire

L''''assaut donné par des commandos israéliens contre une flottille humanitaire cherchant à atteindre Gaza, qui a fait dix morts, a suscité un tollé international et conduit Benjamin Netanyahu à annuler une rencontre avec Barack Obama pour regagner précipitamment Israël.
A New York, le Conseil de sécurité des Nations unies devait se réunir à partir pour débattre de l''assaut israélien, et l''Onu a condamné la mort de civils tués dans des eaux internationales. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s''est déclaré choqué par la gravité de l''intervention israélienne.
Le président de l''Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a qualifié de "massacre" l''intervention israélienne et décrété trois jours de deuil dans les territoires palestiniens.
La Turquie a vivement réagi, parlant d''assaut "inacceptable" et soulignant qu''"Israël devra supporter les conséquences de ce comportement". Le convoi avait été organisé entre autres par une association turque de défense des droits de l''homme et Ankara avait demandé à Israël d''autoriser le passage des navires.
L''ambassadeur de Turquie en Israël a été rappelé à Ankara et la Turquie a annulé trois exercices militaires conjoints prévus avec les Israéliens, en signe de protestation. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a écourté une tournée latino-américaine pour rentrer au pays.
Des milliers de personnes en colère ont convergé vers la place Taksim au coeur d''Istanbul et une manifestation a eu lieu devant le consulat d''Israël dans cette ville. Une grande partie des occupants de la flottille étaient des Turcs et, selon certaines informations, il y aurait des Turcs parmi les morts.
La Syrie a réclamé une réunion d''urgence de la Ligue arabe, l''Egypte a convoqué l''ambassadeur d''Israël au Caire et le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a dénoncé un acte "inhumain".
L''Union européenne a demandé quant à elle une enquête complète sur l''assaut, tout comme la France, qui, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, s''est déclarée "profondément choquée". Nicolas Sarkozy a fait part de sa "profonde émotion devant les conséquences tragiques de l''opération(...)."
En revanche, la Maison blanche s''est bornée pour l''instant à "regretter" les morts de la flottille et a indiqué que la présidence américaine étudiait les circonstances entourant l''affrontement. Benjamin Netanyahu, actuellement au Canada, a décidé d''écourter sa visite pour revenir plus tôt que prévu en Israël, et il annule de ce fait la rencontre prévue mardi à Washington avec Barack Obama.
Les six navires de la flottille arraisonnée dans la nuit ont été convoyés par la marine israélienne vers le port israélien d''Ashdod. Les informations sur l''assaut sont encore parcimonieuses, du fait de la censure militaire israélienne.
Les Israéliens, qui avaient prévenu qu''ils arraisonneraient tout navire tentant de forcer le blocus maritime de Gaza, disent que les commandos, débarqués par hélicoptère, se sont heurtés à une vive résistance de membres de la flottille, dont certains étaient armés de couteaux. Des militants ont fait usage d''armes
L''affaire, qui soulève un tollé dans nombre de capitales, y compris dans des pays alliés d''Israël, risque de remettre en cause les pourparlers indirects entamés voici trois semaines entre Palestiniens et Israéliens.
Les autorités israéliennes ont maintenu, le lundi 31 mai, un discours de fermeté, même si le ministre du Commerce, Benjamin Ben-Eliezer, a reconnu que l''affaire allait provoquer un "gros scandale".
Israël, qui a fermé les frontières de la bande de Gaza en 2007 lorsque le Hamas en a pris le contrôle, avait prévenu qu''il bloquerait le convoi. L''objet de cet embargo est d''empêcher que des armes soient livrées aux islamistes du Hamas. Israël exige que toute aide lui soit remise afin d''en examiner le contenu avant sa distribution dans la bande de Gaza par des canaux approuvés par l''Etat juif.
 
 
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