Comédien et humoriste, Franck Dubosc a l’habitude de se glisser dans la peau des autres. Il se met à nu ici.

Les amateurs de Camping retiendront de cette comédie française la phrase qui tue «aloooors, on n’attend pas Patrick !?», proférée par Franck Dubosc qui y a campé le rôle de Patrick Chirac. Franck Dubosc sera au centre Swami Vivekananda, Pailles, ce soir pour son spectacle «Il était une (dernière) fois… Franck Dubosc». Le rendez- vous est fixé à 20 heures pile ! Entre-temps, l’humoriste et comédien offre un aperçu de qui il est dans la vie réelle.

Décontracté, posé, Franck Dubosc se livre au jeu des questions. Il joue parfois un certain jeu qui lui revient uniquement face aux crépitements des photographes. C’est un homme différent de celui de la scène et des spectacles qui se dévoile prudemment mais sans pudeur. L’on découvre à l’ombre des projecteurs l’homme romantique, le père de famille heureux et terre à terre.

Les pitreries et clowneries lui reviennent de temps à autre. Mais rien que pour les yeux de son public. Ainsi, alors qu’un jeune garcon s’approche et le fixe de petits yeux ébahis, l’humoriste lui emprunte ses lunettes de plongée et convie les photographes à le prendre en photo. Puis, le sérieux revient et il évoque son métier, dans une pointe de nostalgie des débuts, avec une certaine fierté du chemin parcouru et avec assez d’humilité pour reconnaître les valeurs les plus essentielles de sa vie, des valeurs familiales, entre autres.

Ses débuts se sont faits comme pour tous, dans des situations difficiles. Il y avait seulement quelques personnes dans la salle et elles ne connaissaient pas son humour et n’y adhéraient pas forcément.

«A mes débuts, j’arrivais sur scène et je disais : ‘Bonsoir, je suis comédien et je connais des gens que vous ne connaissez pas’, indique-t-il. De nos jours, ce genre d’introduction ne passerait pas pour moi. Ça serait vu comme prétentieux. C’est important d’évoluer et d’innover.» Petit à petit, le public de Franck Dubosc s’agrandit. Le bouche-à-oreille y est pour beaucoup dans un premier temps. «Mais le premier gros booster a été la télévision et Laurent Ruquier []]NdlR : humoriste satirique français, également animateur de radio et de télévision, entre autres]», indique-t-il aussi.

Justement, d’humoriste à comédien et de comédien à humoriste… quelle est la différence entre ces deux métiers ? Etre humoriste, c’est beaucoup plus de travail que le cinéma, explique-t-il. «C’est plus d’implication, je suis le seul responsable de la tournure des événements.» Cela est vrai même si le one-man-show que l’on voit sur scène est le travail de toute une équipe. «Je pourrais bien faire un spectacle tout seul mais ce serait alors un spectacle sans sonorisation et sans lumière.»

Pour pouvoir apprécier Franck Dubosc en chair et en os, ne ratez pas son unique spectacle, ce soir, à Pailles.

Caroline ASSY