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Pompéi : Un péplum catastrophique
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Pompéi : Un péplum catastrophique

RÉSUMÉ
En l’an 79, la ville de Pompéi vit sa période la plus faste à l’abri du mont Vésuve. Milo, esclave d’un puissant marchand, rêve du jour où il pourra racheter sa liberté et épouser la fille de son maître. Or celui-ci, criblé de dettes, a déjà promis sa fille à un sénateur romain en guise de remboursement… Manipulé puis trahi, Milo se retrouve à risquer sa vie comme gladiateur et va tout tenter pour retrouver sa bien-aimée. Au même moment, d’étranges fumées noires s’élèvent du Vésuve dans l’indifférence générale… Dans quelques heures la ville va être le théâtre d’une des plus grandes catastrophes naturelles de tous les temps.
LA NOTE: 2/10
Paul W.S. Anderson nous a habitués à des navets, avec ses Resident Evil à n’en plus finir et LesTrois Mousquetaires, mais il doit être tout spécialement fier d’avoir finalement réalisé son navet ultime, Pompéi. Le résultat est tellement catastrophique que cette performance sera dure à égaler. 2012, à côté, c’est du Tarantino.
Déjà, situons le film. L’intrigue se déroule pendant les derniers jours de la cité de Pompéi, en Italie, juste avant l’éruption du mont Vésuve. Ça, c’est de l’Histoire. Tout le monde sait donc comment cela va se terminer. Ainsi, génie qu’il est, Paul W.S. Anderson décide de concentrer son récit sur quelques individus qui vivent dans cette ville sans savoir qu’une éruption volcanique approche à grands pas. Le but étant sans doute de donner une dimension plus humaine à cet événement cataclysmique.
Et il choisit quoi comme personnages pour faire cela ? Un super guerrier celte, seul survivant de sa tribu devenu meilleur gladiateur de tous les temps du haut de ses vingt ans, une jeune vierge effarouchée, fille d’un richissime politicien, et un sénateur romain tout ce qu’il y a de plus vil et de cruel. Cliché ? Vous avez dit cliché ?
Et les dialogues ne sont pas mieux : lourds et bourrés de phrases mille fois entendues, ils n’apportent absolument rien au film. Même les scénaristes ont dû s’en rendre compte puisque le personnage principal, joué ici par Kit Harrington, est celui qui a le moins de dialogues dans ce film. Il se contente de faire la moue et de frapper de grands coups de glaive. Le tout, sans grande conviction. Car s’il est excellent dans Game of Thrones (c’est lui qui y joue Jon Snow), il montre ici qu’il n’a pas (encore) le talent et le charisme pour jouer les têtes d’affiches. Face à lui, Emily Browning est particulièrement énervante en jeune fille pure qui s’éprend du beau et ténébreux gladiateur. Il semble qu’elle ne soit là que pour jouer les demoiselles en détresse en montrant son décolleté. Le grand méchant est joué par Kiefer Sutherland et, par respect pour Jack Bauer, on dira uniquement qu’il n’est pas du tout fait pour ce genre de personnages.
> La bande-annonce du film
Côté réalisation, il semble qu’on ait finalement compris pourquoi Paul W.S. Anderson utilise tant de ralentis dans ses films : il est incapable de filmer une scène d’action digne de ce nom. Dans Pompéi, les combats sont brouillons, voir incompréhensibles, un comble pour un film qui se dit d’«action». En outre, la destruction de la ville et les décors, filmés entièrement en images de synthèse, n’ont aucune saveur et aucune profondeur. Un vrai gâchis. À voir pour les fans de films catastrophes plutôt lents.
FICHE TECHNIQUE
Genre : Péplum, action, aventure
Durée : 1 h 44
De : Paul W.S. Anderson
Avec : Kit Harrington, Emily Browning, Kiefer Sutherland, Carrie-Anne Moss, Jared Harris
Salles : Star Bagatelle, La Croisette, Caudan
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