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Officiers de prison: ils ont osé affronter l’univers carcéral
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Officiers de prison: ils ont osé affronter l’univers carcéral

«Auparavant, je bossais dans une papeterie», indique Danita Dabeechurn, âgée de 32 ans. Avec Doris Perrine, 33 ans, elles sont toutes deux les seules femmes parmi les 122 nouvelles recrues aux seins de l’effectif des prisons. Comment passe-t-on de la papeterie à la prison ? «C’est un travail noble qui permet de réhabiliter des détenues. Il faut être sévère, certes, mais aussi compréhensive… » confie Danita Dabeechurn.
Danita Dabeechurn (à g.) et Doris Perrine sont les seules femmes parmi les 122 recrues des services des prisons.
Lors de la Passing Out Parade Ceremony, mercredi 19 février dernier, l’express est parti à la rencontre de quatre officiers. Pour voir ce qui anime ces jeunes, pour qu’ils osent entrer dans un univers que d’aucuns qualifieraient de violent. Et, sur leurs lèvres, un leitmotiv : «C’est un travail noble», disent-ils.
Ashwin Panchgolam, âgé de 23 ans, a, du reste, été récompensé le troisième meilleur all-rounder recruit. Et, lui, s’est bâti une vraie confiance en soi au fil de la formation. Ce qui lui fait dire qu’il peut désormais gérer n’importe quelle situation et neutraliser un détenu.
Travailler le physique mais aussi le mental
La formation s’échelonne en fait sur huit mois, dont deux mois sur le lieu de travail. Ashwin Panchgolam et son collègue, Ravi Ramessur, 30 ans, affiche ainsi un moral d’acier quant il s’agit de mettre en pratique tout ce dont ils ont appris. «La formation nous a permis de forger non seulement notre physique mais aussi notre force mentale», confie Ashwin Panchgolam.
Ashwin Panchgolam (à g.) et Ravi Ramessur estiment qu’à travers leur métier, ils aident à réformer la société.
L’univers carcéral, Doris Perrine l’a plus ou moins côtoyé. Elle se trouvait auparavant au Rehabilitation Youth Centre. La Rodriguaise confie qu’elle cherchait une autre expérience et qu’en fait, elle a toujours envisagé de travailler dans les prisons.
Ils sont des officiers de prison, mais songent aussi et surtout au bien-être des détenus. Tous parlent d’une même voix de ce métier «noble», un «défi» qui leur permet d’apporter leur contribution à la réforme de la société. «Au bout de sa sentence, il ne faut pas que l’individu se sente rejeté. Il faut qu’il retrouve sa place au sein de la société. Et qu’on l’aide à se réhabiliter», affirme Ravi Ramessur.
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