Ligue des champions : Lyon s'efforce d'y croire

28 août 2013

28 août 2013, 11:08

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Reuters

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Ligue des champions : Lyon s'efforce d'y croire

Même par vents contraires, l'Olympique Lyonnais s'accroche à son fol espoir, celui de renverser mercredi une situation compromise après une première manche manquée face à la Real Sociedad en barrage de Ligue des champions (2-0).

Trois pour cent de chances : les statistiques officielles de l'UEFA depuis 1970 ont de quoi glacer les espérances lyonnaises au moment de monter dans l'avion, direction Saint-Sébastien.

Lyon peut-il donc imiter le Rapid de Vienne face au Rubin Kazan en Ligue Europa en 2004-2005 ou le Bayern Munich face à l'Inter Milan en Coupe de l'UEFA en 1988-89, notamment ?

"Si nous devions nous qualifier ce serait géant : j'y crois !", tranche le président de l'OL, Jean-Michel Aulas, sur Twitter.

Dans sa propre histoire européenne de près de 200 matches, Lyon n'a guère habitué ses supporters à inverser les tendances défavorables : à 12 reprises, l'OL a perdu le match aller et une seule fois a obtenu son billet pour la suite de la compétition.

C'était en décembre 2001 : Lyon avait perdu 4-1 à Bruges en seizièmes de finale de la Coupe de l'UEFA et un triplé de Sonny Anderson lui avait permis au retour de poursuivre sa route.

Côté Real Sociedad, jamais les Basques n'ont gâché un ballottage favorable acquis lors d'un match aller.

Autant dire que l'affaire semble mal engagée mais Lyon veut croire en une nouvelle aventure en Ligue des champions, 18 mois après avoir quitté la table des grands d'Europe sur un huitième de finale perdu aux tirs au but le soir de son 114e match à ce niveau, en mars 2012, à Nicosie.

"Nous y croyons, de toutes les façons, nous n'avons pas le choix", dit Clément Grenier, quand Gueïda Fofana lance : "Il reste un match, voire une prolongation en Espagne. Il reste donc du temps avant de tirer des conclusions."

"L'HABITUDE DE CETTE COMPÉTITION"

Lyon s'est mis tout de même fort en danger en trébuchant à domicile face à la Real Sociedad puis en faisant de même quatre jours plus tard devant Reims en Ligue 1 (1-0).

Le début de saison réussi avec un sans faute en tour préliminaire de Ligue des champions devant Zurich et deux victoires en Ligue 1 avait laissé entrevoir de belles promesses.

Faut-il donc jeter aux orties ce début de saison ?

"Sincèrement, je ne crois pas", répond l'entraîneur de l'OL, Rémi Garde. "Ce n'est pas parce qu'on est déçu qu'il faut tout balayer. Je ne pense pas que les joueurs ont à l'esprit que tout ce qui a été fait avant soit tombé comme ça du ciel."

"Il faut rester mesuré, trouver les explications et bien analyser ce qu'il s'est passé. C'est ce que j'essaye de faire avec les joueurs mais je ne pense pas qu'il y ait un catastrophisme à ce point-là."

En outre, Lyon a-t-il les moyens de ses ambitions avec un effectif ajeuni durant l'été, avec 21 ans de moyenne d'âge en fin de match face aux Espagnols ? Maxime Gonalons le croit.

"OK, nous sommes jeunes. Mais pour la plupart, on commence à avoir un peu d'expérience, notamment en Ligue 1. Même si l'effectif est assez jeune, on a l'habitude de cette compétition", souligne le capitaine lyonnais.

L'expérimenté Steed Malbranque synthétise : "Je pense qu'on a pris une bonne claque contre les Espagnols. Maintenant, il ne faut pas tout remettre en cause sur un seul match."

"Ils ont été plus forts que nous sur ce match mais il en reste encore un à jouer. Rien n'est fait, même si on est dans une position difficile. L'équipe a encore confiance. On a fait de bonnes choses avant ce match face aux Espagnols, il ne faut pas tout remettre en cause."

Pour cette rencontre, Rémi Garde devra faire sans Milan Bisevac, exclu au match aller et suspendu. Gael Danic, touché aux adducteurs face à Reims, reste lui aussi à Lyon tout comme Rachid Ghezzal, en délicatesse avec son dos.

L'entraîneur de l'OL pourra compter en revanche sur Mouhamadou Dabo, qui a soigné ses ischios-jambiers blessés face à Zurich. Miguel Lopes est, lui, incertain.