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L''Europe a perdu la bataille de Copenhague sur le climat

18 décembre 2009, 20:00

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L''''Europe, marginalisée par les Etats-Unis et les grands pays émergents, Chine en tête, a perdu la bataille du sommet de Copenhague sur le climat, qui se déroulait pourtant sur son sol.

Au-delà d''un revers collectif pour l''Union européenne, c''est un revers personnel pour Nicolas Sarkozy et, dans une moindre mesure, pour le Premier ministre britannique Gordon Brown, qui se sont beaucoup impliqués dans la quête d''un accord ambitieux.

Le président français a multiplié ces dernières semaines déplacements et rencontres pour constituer un front commun UE-pays pauvres et émergents face aux Etats-Unis et à la Chine.

Mais les Européens ont finalement dû accepter un accord a minima, qui ne reprend ni l''objectif d''une réduction globale de 50% des émissions de gaz à effet de serre (GES) d''ici 2050, ni l''idée d''une organisation mondiale de l''environnement.
La stratégie d''alliance de la France et de l''UE avec les pays africains, certains grands émergents comme le Brésil et le Mexique, les pays les plus pauvres d''Asie comme le Bangladesh et les petits Etats insulaires, n''a pas résisté au refus de la Chine et de l''Inde d''accepter un accord contraignant.

Pire, c''est le président américain Barack Obama, dernier arrivé à Copenhague et longtemps accusé d''être un frein à un tel accord, qui a pu se présenter vendredi en sauveur du sommet.

"J''ai travaillé toute la journée avec le Premier ministre éthiopien Meles (...), le Premier ministre chinois Wen, le Premier ministre indien Singh, le président Lula du Brésil et le président Zuma d''Afrique du Sud pour arriver à ce que je crois une importante étape", a-t-il expliqué lors d''une conférence de presse, le soir, avant de reprendre l''avion pour Washington.

 Barack Obama n''a fait allusion à l''Europe qu''en évoquant les efforts de "ses proches alliés". Peu auparavant, entre 20h30 et 21h00, il était allé présenter à une demi-douzaine de dirigeants européens réunis autour de Nicolas Sarkozy, Gordon Brown et la chancelière allemande Angela Merkel, l''accord qu''il venait de conclure avec la Chine, l''Inde, le Brésil et l''Afrique du Sud.

Il reste à l''Europe l''acquis du "paquet énergie-climat". Selon le président français, les Européens ont en outre décidé de se doter d''une Organisation européenne de l''Environnement, qui "aura vocation à accepter les candidatures de tous les pays qui voudront participer à ces travaux".

Nicolas Sarkozy a également assuré que l''UE porterait bien son objectif de réduction de ses émissions de GES de 20% à 30% en 2020 par rapport à 1990, en fonction des engagements qui seront pris par les autres pays du monde en janvier.


(Reuters)

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