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Les traitements antirétroviraux sont-ils disponibles dans le secteur public?
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Les traitements antirétroviraux sont-ils disponibles dans le secteur public?

Selon Nicolas Ritter, directeur de Prévention Information Lutte contre le Sida (PILS), des personnes aisées vivant avec le VIH/sida (PVVIH) ne peuvent pas recevoir de traitements antirétroviraux (ARV) auprès des cliniques privées.
L’hôpital Apollo Bramwell et la Nouvelle Clinique du Bon Pasteur affirment le contraire.
«Pas de prise en charge possible []des séropositifs] actuellement dans le secteur privé», déplore PILS depuis un certain temps. Selon cette organisation non-gouvernementale (ONG), le Dr Bouloux Area Health Centre et l’hôpital Victoria sont les deux seuls centres de soins qui dispensent actuellement des traitements aux PVVIH à Maurice. Bientôt, un troisième s’y ajoutera. Celui-là sera installé à la rue Volcy Pougnet. Ces établissements appartiennent au gouvernement.
Les personnes vivant avec le VIH/sida (PVVIH), désirant aller en clinique privée pour recevoir des soins n’ont pas d’autre choix que de recourir aux services de l’Etat.
«Ces personnes, aisées, dont certaines sont connues et recherchent un maximum de discrétion, ne veulent pas se rendre à l’hôpital. A cause de cela, elles ne sont pas suivies comme il aurait fallu», soutient Nicolas Ritter.
Et d’ajouter, «il n’y a pas de personnel médical formé à la gestion des ARV dans le secteur privé».
Il confie que PILS est en train d’effectuer «un plaidoyer très fort» auprès des cliniques afin qu’elles prennent conscience de la nécessité de fournir des soins à ce segment de PVVIH qui veulent et ont les moyens de se payer les services des centres de santé privés.
Le directeur de la Nouvelle clinique du Bon Pasteur, Dr François Tadebois, dément ce que soutient Nicolas Ritter.
«Il n’a jamais été question qu’un VIH ne puisse pas se faire soigner dans notre clinique. Nous pouvons le traiter. Nous faisons déjà les tests de dépistage. Si un séropositif veut recevoir des soins à la clinique, c’est tout à fait possible. Le personnel médical connaît les mesures de précaution à prendre», soutient le Dr Tadebois.
«Ce n’est pas compliqué. Qu’un médecin soit généraliste ou spécialiste, il lui suffit de quelques lectures sur le traitement du virus pour savoir comment prendre en charge le patient séropositif», poursuit-il.
Le directeur de la clinique Bon Pasteur précise que, vu que le VIH/sida concerne qu’une minorité de personnes à Maurice, la majorité des médecins «n’ont pas un intérêt spécial pour ce domaine».
«Mais il existe bel et bien des médecins dans le secteur privé qui ont, parmi leur clientèle, des séropositifs. Ils n’en font pas publicité afin de protéger l’anonymat des personnes qu’ils traitent», conclut le Dr Tadebois.
Il concède néanmoins que le plus grand nombre d’experts en matière de VIH/sida travaillent dans le secteur public.
Du côté de l’hôpital Apollo Bramwell, même son de cloche.
«Nous considérons que c’est le ministère de la Santé qui est le premier prestataire en ce qui concerne le traitement des séropositifs», déclare Javed Bolah, Communication Manager pour Apollo Bramwell.
«Puisque le VIH/sida est une menace publique et que le gouvernement subventionne grandement ces traitements. A la clinique, ça coute très cher, alors que dans les centres de santé de l’Etat, c’est gratuit. Mais bien sûr, les PVVIH qui viennent dans notre centre pour des soins ARV seront traitées», ajoute celui-ci.
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