Lors de la 9th International Newsroom Summit organisé par la World Association of Newspaper (Wan-Ifra) à Londres, le 8 et 9 septembre  2010, le patron du New York Times (NYT), Arthur Sulzberger Jr, a prédit la fin éventuelle du journal papier.

Il ne s''''agit pas d''une annonce ou d''une date précise, mais simplement une constatation sur l''inévitable destin de la presse, qui se déporte vers Internet en même temps que les lecteurs et les annonceurs.

À une question concernant une prédiction selon laquelle le NYT devra arrêter de publier sa version papier en 2015, il a répondu : « nous arrêterons de publier le New York Times à un moment dans le futur, mais la date reste à être déterminée ».
L''éditeur n''est évidemment qu''à moitié sérieux, mais les chiffres de circulation du journal ne jouent pas en faveur d''une survie de la version papier pour l''instant. Le NYT a vu ses ventes reculer de 8,5 % sur un an entre 2009 et 2010 (pour l''édition de la semaine), tout comme les 25 plus gros journaux américains. Les revenus publicitaires sont également en chute libre, les journaux américains ayant perdu 44 % de leurs revenus publicitaires entre 2005 et 2009.

Le journal va instaurer un paywall en 2011, rendant ses articles payants. Afin de conserver le trafic provenant de Google, chaque internaute sera autorisé à voir quelques articles gratuitement chaque mois. Les plus gros lecteurs devront s''abonner. Si cela ne marche pas, l''éditeur précise que à l''ère du multimédia, changer de stratégie est peu onéreux : « si nous découvrons que nous avons essayé quelque chose qui ne fonctionne pas, nous pourrons le changer ».

Du coup le journal tente d''autres expériences. Il va ainsi bientôt lancer News.me en collaboration avec Betaworks. Il s''agit d''un service d''actualités personnalisées et sociales. Il s''agira d''une application iPad pour commencer, avant de devenir également un site Internet.