Ce sera une première sur le marché. Le meilleur de ce qui se fait en termes de riz basmati devrait être disponible sur le marché local à partir de ce lundi 30 décembre. Il sera vendu à Rs 56 le kilo.

Environ 250 tonnes de riz basmati labellisé 1121 – référence mondiale en termes de qualité – et empaquetées dans des sacs de cinq kilos devraient être livrées à Port-Louis, ce lundi 30 décembre. Ce riz sera vendu à un prix maximum de Rs 280 le sac de cinq kilos, soit Rs 56 le kilo.

Une autre cargaison de 250 tonnes de riz Pusa Basmati arrivera en même temps et sera vendue à un prix maximum de Rs 245 les cinq kilos, soit à Rs 49 le kilo.

La STC garantit non seulement un prix défiant toute concurrence mais aussi la qualité du riz. Le produit qui sera fourni par la compagnie sera un des rares à avoir une certification authentique émanant des autorités indiennes reconnues sur le plan international. Cette initiative de la STC mettra à mal les pratiques commerciales des quelques fournisseurs qui se partagent actuellement un marché de 100 000 tonnes. Pour l’heure, le riz Pusa Basmati est vendu à Rs 55-Rs 60 le kilo alors que le basmati 1121 est commercialisé à Rs 70- Rs 80 le kilo.

Mais le plus aberrant reste la qualité du riz basmati. Malgré l’imposition de nouvelles normes par le ministère de l’Industrie et du Commerce au début de l’année, le riz basmati altéré – un mélange de basmati et de riz moins onéreux – domine toujours le marché.

D’où la décision de la STC d’intervenir sur le marché afin de le réguler. Même si la cargaison représente moins de 10 % de la consommation pour le mois de décembre, la STC estime que cela devra suffire pour convaincre les commerçants à ramener leurs marges à des niveaux plus raisonnables.

La petite quantité mise sur le marché confirme, d’autre part, la volonté de la compagnie d’établir un «benchmark». Il ne s’agit nullement de prendre une part de ce marché devenu extrêmement rentable depuis quelques années. Cela principalement à cause du changement dans le modèle de consommation des Mauriciens. Alors que les importations en basmati ont continuellement augmenté, celles du riz ration ont connu un déclin parallèle, malgré le rehaussement de la qualité du riz subventionné.